samedi 17 juillet 2010

Si je n'avais pas la nuit

Si je n’avais pas la nuit,
Je serais déjà mort,
Car le jour m’étreint
Par sa lumière pesante,
Et sa chaleur estivale.
Si je n’avais pas la nuit,
Je serais déjà fou.
Car le jour
M’astreint à une nostalgie lancinante,
Et m’assomme sans cesse
De songe d’amour perdu.
Si je n’avais pas la nuit,
Je ne serais rien.
Car le jour paralyse ma prose,
Prend mon inspiration
Et m’oblige à regarder le temps qui passe,
Comme une torture.
J’aime la nuit,
Elle légitime mon art
Et vient habiter mes poèmes.
Le monde s’arrête,
Il n’y a plus qu’à dormir.
Mais moi j’écris
Et je regarde le temps qui passe.
Les aiguilles sont alors inoffensives
Et leur « tic-tac » devient une douce mélodie.
Je peux les fixer sans peur,
Sans impatience.
La nuit m’apaise,
Me libère.
Si je n’avais pas la nuit…

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