jeudi 20 janvier 2011

Etoile pourpre

De mon cœur frêle et naïf,
tapi dans un nid d’ignorance –
jailli l’impatience de s’envoler à nouveau
vers cette brise colorée
Que l’on nomme amour.

Égaré et timide,
Je ne puis déployer mes ailes
trop aisément,
au risque de les briser
et de me mentir allégrement.
A la place,
je rêve de tenir le regard d’un bleu profond,
de suspendre mon vol -
le temps d’un baiser,
noyer mes pupilles dans des reflets complices,
Dans des reflets d’argent.

Je songe à ces instants,
où le doute se baigne dans un flot de certitudes –
Où chaque geste,
chaque mouvement,
traduit des mots silencieux –
où l’avenir se fait promesse,
où le visage de l’autre
est le miroir de notre amour.

Si l’espoir fait vivre,
Moi il me tue à petit feu -
Et tandis que la nuit me dévore,
Je me désespère d’espéré,
alors j’offre mes larmes
face à tant de pure beauté.

lundi 3 janvier 2011

Ces matins où on a envie d'en finir

Les réverbères surplombent
La mâchoire de fer
Qui transperce de part en part
La nuit qui s’évade.

Prisonnier de ces deux morceaux d’horizon,
Tristes et sans goût -
Je dépose mon regard
Sur la petite fenêtre illuminée d’en face.

Je ne peux m’empêcher de penser
Que ce spectacle humain
Est profondément pathétique.
Voilà,
Nous nous sommes à peu près tous enivrés
D’une belle nuit –
Mais il est temps de retrouver
Nos vies illusoires,
Le temps d’un tour de soleil.

Chaque pas me fait regretter les bras de Morphée,
Chaque marche abreuve ma mélancolie –
Les étoiles disparaissent doucement,
Pour aller briller ailleurs.
Au loin,
Elles rient de nous.

Le paysage déroule son lot de banalités,
Je voudrais être ailleurs –
Même mes rêves sont nichés au chaud.

Dans la gare sans âme,
Chaque silhouette féminine
Me fait penser à d’autres femmes –
Celles que j’ai aimées
Et que le matin égrène en souvenir.
Alors je plonge ma nostalgie
Dans leurs regards fatigués
Et dans les destinations affichées
En grosses lettres jaunes –
Mes belles absentes,
Vous êtes ici ou là bas…

Il n’y a que la solitude à mon bras.

dimanche 2 janvier 2011

Ton sourire à l'odeur de la nuit

A l’étage de la nuit bien avancé,
Nous sommes montés doucement,
Heureux.

Les lumières tapissent de satin
L’arbre désert de mon espoir.
Tu n’as plus rien à faire pour me prouver la douceur de tes mots,
La folie qu’arborent tes cheveux,
Le mystère de ton regard,
La grandeur de ta beauté.
Je t’ai joué des chansons d’amour
Qui ont échouées au large de tes draps -
Prisant tes larmes,
Prisant ton cœur.

Mais tu t’es retourné
Et tes mots bien aiguisés
Ont replongé mon sourire dans le noir.
Car il y en a toujours un autre
Pour me devancer
Et dévorer mes rêves.