samedi 26 février 2011

Ressuciter les fantômes

Avec toi, j’ai caressé des pages blanches,
J’ai profité des matins qui se prolongent,
Des joies de l’amour à l’ombre du soleil qui se lève.

Sans toi, j’ai noircis mes soirées de tes mots meurtris,
J’ai souris aux passantes
Et attendu que les jours s’écoulent sans bruit.

En t’attendant, j’ai lu des livres au fond des parcs,
J’ai écris des histoires sans intérêt,
Dressés des ombres sur les parois de mon cœur endolori.

J’ai creusé ton espoir,
Libéré tes yeux des larmes,
Puis le pont qui nous reliait
S’est perdu à jamais dans la brume.

Ce soir,
Je regarde des vieilles photos de nous,
De toi,
Et je me demande :
Mais qui sont ces gens ?

Tout allait trop bien

Aussitôt que la lumière s’est éteinte,
La trace de mes doigts sur ton corps
S’est envolée, dissipée -
Fulgurante.
A l’image de ta beauté si douce,
Tellement lumineuse,
Tellement rayonnante.

Je ne puis penser
Que j’ai caressé cette peau
Comme personne avant,
Et je me trouve indigne
De cet héritage.

Et je rêve de voyager le long de tes courbes
Blanches et pures
Comme une longue route
A l’horizon montagneux.
Comment aurais-je pu te garder ?
Mon silence s’est t-il imprégné en toi ?
Mon regard
Ne prise plus la passion du sexe opposé
Depuis que l’on s’est perdu.

Et les souvenirs se noient à la vu de ton visage,
et mon coeur vomit l'amour et la solitude
et les regrets font de mon regard un tombeau.

Et je voudrai encore découvrir tes seins dans la nuit,
comme des rochers que la marin découvre à la lumière du phare,
et je voudrai rêver sur du jazz,
naviguant sur ton lit, enivré par le présent voluptueux,
et je voudrai t'aimer, t'aimer, t'aimer,
mais ais je encore le droit d'aimer ?
d'aimer...
Ce mot qui tourne en boucle au fond de mes yeux,
cette promesse qui brûle en moi de mille feu,
la poésie me permet de l'effleurer,
rien qu'un peu, rien qu'un peu,
et je pense à ceux qui sont seul,
à tous ceux qui sont seul,
qui regardent ceux qui se mange la bouche
d'un air dégouté.

Et à tous ceux qui s'aiment,
brûlez vous les ailes,
faites l'amour tout le matin,
dites vous la tendresse
et des atrocités,
faites vous battre le coeur !

Un peu d'amour encore
me ferait du bien,
encore un peu de toi
ne serait pas rien,
je suis bien seul
et toi tu t'amuses -
mais la vie est belle.