samedi 17 juillet 2010

Il y'a ces matins dégeulasses

Je hais ces matins interminables,
Où le soleil vous brûle les yeux,
Un marteau pilon dans la tête ;
Et dans la bouche,
Le goût des nuits sans fin.
Je te suis sur le chemin,
Titubant,
L’aube me nargue.
J’ai encore trop bu,
Et tu m’en veux.
J’ai peur de ta réaction si je te rattrape,
Je beugle pour que tu m’attendes un peu,
J’ai froid et j’ai envie de vomir,
Mais tu feins de ne rien entendre.
Je me dis que tu ne m’aime plus,
Que j’ai brûlé ma dernière cartouche,
Que c’est terminé pour de bon.
Pourtant en reprenant la voiture,
Tu enfileras tes lunettes de soleil
Et tu me balanceras un sourire,
Les mains sur le volant,
Juste comme ça,
Et je ne saurais pas si c’est vraiment sincère.
Puis tu me ramèneras à la maison,
Et je me mettrai au lit.
Tu ne m’en veux jamais longtemps,
Car l’amour nous rend tous un peu con.
Mais je sais qu’à chacun de ces matins,
Je tourne un peu plus
Les pages de notre passion.
Je sais qu’à chacune de mes frasques,
Je sabote malgré moi,
Le feu de notre amour.

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