lundi 9 septembre 2013

Les chinoises de belleville

"Maïschaudmaïsmaïschaud"
répètent les vendeurs noirs à la sortie du métro,
presque comme un mantra.
Ça grouille, les sorties de métro vomissent des gens.
Les putes chinoises de Belleville vous jettent des regards
de harpies,
un vieux à lunette implore l'une d'elle de le suivre
mais elle le pourrie en chinois.
Elles sont assez laides,
vieilles et ridées
mais elles sont là,
elles attendent en fumant une cigarette
en discutant
attendant que quelqu'un les montent
dans une chambre miteuse
pour quelques sous -
elles sont là, le long des portes
commes des ombres
en chairs et en os
tout monde passe devant
avec le regard dupe,
elles font parti du paysage.
Certains se posent surement des questions
sur leur vie,
mais finalement ceux qui les respectent le plus
sont peut être ceux qui ont affaire à leurs services.

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