mardi 29 octobre 2013

Intérieur, nuit

Je range tes affaires dans le living room,
à la lumière de la lampe de chevet que j'ai ramené de la maison.
Je plie tes hauts,
tes pantalons
tes culottes.
Tout est calme dans le studio,
seul la musique que j'ai allumé
laisse une trainé de poudre,
une trainée de brume
qui embaume mon esprit,
comme dans le flot d'une nuit de jazz
dans Manhattan.

Il y a bien un tas de poème,
un tas de fin,
mais à chaque fois que j'écris pour toi,
il n'y a qu'une fin qui sonne juste :
je t'aime.

lundi 7 octobre 2013

Code

Tout semble construit
fondé
exploré
découvert
les cartes sont dessinées
mais certains codes demeurent illisibles
des mystères qui nous animent
des symboles, des langues
encore inconnue
comme si quelqu'un avait le sens exact
la signification
la réponse
aux multiples trous noirs
que les nombreuses questions existentielles
tentent de sonder -
moi j'ai décodé ton coeur
et j'ai trouvé la réponse
que je cherchais. 

samedi 21 septembre 2013

wild boys wild fantsy wild boys wild destiny

Wild boys
wild fantasy
wild boys
wild destiny

Des manteaux de cuir comme ombres dans les rues
de la grande pomme
la bohème empeste dans les caniveaux
le rock'n rool est un virus
dans les veines de ces camés aux
cheveux gominés
qui ont oubliés la vitesse du vent -
rien d'autre ne compte que le prochain speed ball.

Wild boys
wild fantasy
wild boys
wild destiny

Les croix tracées au scotch sur les fenêtres des vieux buildings
indiquent leurs habitats : Pas de loyer, insalubre.
Là sur les par terre de vieux parquets
ils se livrent à des rêves désenchantés,
ivres de poésie, de peinture, de musique
de baise et d'amour éternel,
d'expériences sensorielles
chimiquement chargées.
Cultivé de la rue,
biberonné à la révolution instantanée
qu'offre les illusions
et l'ambition de la jeunesse
des mots déversés par milliers
pour oublier la faim, la misère
la maladie
la grande faucheuse
qui finira tôt ou tard par les rattraper.

Wild boys
wild fantasy
wild boys
wild destiny

Pour seul hymne,
le son des bottes de cuir armés de métal
dans les clubs délavés
empli de la musique du juke box
ou d'un obscur groupe de musique.
Pour champ de guerre
le bruit des verres qui claquent
sur le comptoir en bois,
le bruit des cendres de cigarette
qui se consument doucement
en grillant dans une vapeur orange vif.

Wild boys
wild fantasy
wild boys
wild destiny

Amants séraphins au sexe sombre
qu'ils combinent à la lumière illusoire de l'héroïne,
ils finissent enragés sur un matelas dégueulasse
rongé par les rats et les cafards,
mais qu'importe,
chacun à la bite de l'autre dans le cul
mais surtout
surtout
chacun a l'amour de l'autre pour un petit moment
de répit
dans cette vie de merde.
La sauvagerie finira dans la maladie
qui en a dévoré plus d'un
nausées, vertiges puis
pneumonie
tuberculose
puis leucémie
puis quatre lettres
qui ont massacré toute une génération
de
wild boys
wild fantsy
wild boys
wild destiny.

lundi 9 septembre 2013

Les chinoises de belleville

"Maïschaudmaïsmaïschaud"
répètent les vendeurs noirs à la sortie du métro,
presque comme un mantra.
Ça grouille, les sorties de métro vomissent des gens.
Les putes chinoises de Belleville vous jettent des regards
de harpies,
un vieux à lunette implore l'une d'elle de le suivre
mais elle le pourrie en chinois.
Elles sont assez laides,
vieilles et ridées
mais elles sont là,
elles attendent en fumant une cigarette
en discutant
attendant que quelqu'un les montent
dans une chambre miteuse
pour quelques sous -
elles sont là, le long des portes
commes des ombres
en chairs et en os
tout monde passe devant
avec le regard dupe,
elles font parti du paysage.
Certains se posent surement des questions
sur leur vie,
mais finalement ceux qui les respectent le plus
sont peut être ceux qui ont affaire à leurs services.

jeudi 5 septembre 2013

Mensonge

Dans ton petit studio
j'étais assis à la table en contreplaqué
qui s'écaillait sur les rebords.
Tu t'agitais devant mes yeux
en cherchant quelque chose.
Je te regardais sourieur
léger.
Alors tu m'as mis devant les yeux
une grande canette orange :
"Tiens c'est pour toi,
c'est de la bière au whisky.
Comme dans tes nouvelles
les personnages boivent du whisky
j'ai pensé que tu aimais ça"
Pas de chance,
je déteste le whisky.

Meringue

Je sortais du docteur
j'avais mal
tu m'avais gardé sur tes genoux
toute la consultation
serré très fort contre toi
t'as du avoir de la peine
à entendre mes larmes
à les supporter
et à la sortie tu m'as acheté une grosse meringue
rose bonbon
que j'ai croqué tout le chemin du retour -
ça je l'oublierai jamais.

samedi 17 août 2013

Le courage des sirènes

Nous étions seul
chacun dans notre univers
regardant au loin mais ne voyant que la brume -
pas même l'ombre d'un rocher.

Moi le marin
toi la sirène
plongé dans la mélancolie
et la solitude
avec le regard de nos congénères
comme seul compagnie
et fardeau.

Las des tâches qui nous étaient réservées
nous avons dissipés la brume
et nous avons plongés ensemble
sans l'ombre d'un doute,
sans regarder vers la surface -
notre seul navire
sera le courant,
l'instinct de l’océan
qui coule dans nos veines.

mardi 13 août 2013

L'avenir, mot passant

Tu as tant baissé ton collant,
décollant l'élastique dans ton bassin
pour le laisser couler le long de tes jambes
et découvrir le grain de beauté au dessus de ta cuisse.

Tu as tant abimé tes culottes,
sous les draps
sous les jeans
sous mes doigts
tu les as froissés
tachées mouillées
nettoyées.

Tu as tant attachés
puis détachés tes cheveux
tu les as tant coupés laissés pousser
ces cheveux noirs
comme des traits de fusain
arrachés du canson.

Tu m'as tant embrassé
et ce n'est que le début -
une nouvelle promesses est née
celle d'une petite Jeanne,
illusion d'une vie rêvée
que nous berçons
comme des poètes sous absinthe.

Tu as tant attendu
tu as tant douté
tu as tant haie -
dans tes bras
je reviendrais toujours.

Droit dans le mur, derrière il y a de la lumière

Nous sommes des lucioles
qui tapissons la nuit
de nos lumières évanouies -
les stroboscopes ne nous éblouissent plus,
nous dansons pour faire bonne figure
et observons l'avenir avec dédains.
Dans ce chaos,
nous attendons le bon moment
le bon endroit
la bonne personne
pour sauter dans le vide.
La bière à la main
le joint à la bouche,
nous rigolons.
Nous nous illuminons au rythme des choses
au rythme des événements
sur lesquels parfois
nos mains maladroites viennent se poser.
Nous dansons pour oublier
pour nous noyer dans le champs des possibles
regard perdu dans les étoiles
en allant pisser
et en déblatérant seul sur le trottoir. 
Malgré tout,
notre cœur bat,
nous sommes des lucioles,
des vert luisant dans les faussés,
de ce que les gens regardent de haut
en disant avec admiration :
"Oh regardent, ils brillent encore".

mardi 30 juillet 2013

She is darkness (The wards)

She is darkness
a very sweet darkness
you want to hold
in your arm.

She is darkness
a very shy darkness
who want to be hold
by someone
kind.

I know she open her mind
to the night,
she's opening moon
like diary's pages.

She is the kind of girl
who wearing darkness
like a rose
without thorns.

Coupe-coupe

Les mots à 22:48 à l'écoute d'un fado me remplissent de chaleur
me remplissent de vous,
me remplissent d'hiver, d'été, d'automne, de printemps
passées
de secondes de minutes d'heures de jours
comblés
toute ma mélancolie se dilue dans le moment
que vous vivez à cette instant.

vos regards, vos âmes
qu'est ce qu'il reste de moi
dans vos coeurs
dans vos histoires
qu'est ce qu'il restera de moi
dans les traces que vous laisserez ?
Est ce que dans le creux d'une nuit solitaire
cette douce mélancolie vous tombe sur la gueule
et enfin mon visage mon corps mes mots
viennent vous caresser
dans un soupir amer ?

Tout s'en va et tout se casse et tout passe
et qu'est ce qu'il reste
si ce n'est le temps et
ses aiguilles qui claquent,
placides et froides ?

Moi je me souviendrai
de votre dernier
souffle
et de vos larmes
de vos baiser
des vos caresses
c'est trop précieux
pour les oublier -

Tout ça me hante parfois
dans la petite obscurité de ma chambre
et je cri dans le vide -
vous n'êtes plus là pour m'entendre
et à quoi bon vous faire du souci
pour moi ?

Je suis le poète des petites choses de l'invisible
et vous animez mon sang
quand la nuit se transforme
en sirène du temps passé.

Les silhouettes du temps qui passe laissent leur trace sur le bitume de l'existence des gens

A chaque mot son histoire
à chaque mot son sens
à chaque mot son souvenir
son écho son cœur

Des visages
des moments
des soirs
des matins
des vivants
des morts
des suicides
des rêves
des cauchemars
des vêtements des sous-vêtements des parfums des draps froissés des sourires des larmes des velux qui brillent de la lueur du réverbère des sirènes de police des intérieurs d'ambulance des lignes de chemins de fer des déceptions des doutes des lits des promesses des soupirs des je t'aime des certitudes, celle de ne plus jamais aimer comme avant, des erreurs des ignorances des hommes des femmes des bières des coups à boire des coups d'un soir des terrasses de bars des poèmes des films des chansons des distributeurs de billets des pavés des rues des immeubles des arrêts de trams des coupes de cheveux des consoles de jeux des sacs de couchage des matins déchirés en cour des question des boules au ventre des tremblements des crises d'angoisse des verres des gueules de bois des baisers des collants des robes sexy des premiers de l'an des bonne années des résolutions des regrets des remords des désirs
des désirs à en perdre haleine
des désirs à devenir fou
des désirs à perdre la raison
des désirs à s'en taper la tête contre les murs
des désirs à en avoir la bouche moite
des désirs qui donnent le haut le cœur
des désirs à ne plus savoir qu'en faire.

Rêve#1

La mort
est un chemin de bruyère
entre une forêt de pins immémoriale
entourée de vapeur
et d'humidité -
on y marche sans savoir où on va,
mais c'est d'une beauté étourdissante.

Derrière les promesses

Tu as plongé de nuit
ta chemise bleutée,
comme dans un photophore
peuplé d'amour.
Nos corps s'attachent
comme des aimants,
c'est irrémédiable.
Je ne peux pas te promettre l'éternité,
c'est une connerie -
non ce que je peux te promettre,
c'est que dés mon retour,
je serais là pour murmurer à ton oreille,
je serais là pour embrasser tes lèvres.
Je ne peux que te promettre
l'érotisme de nos corps
tant que l'érotisme subsiste -
mordiller le bout de ton sein,
caresser l'intérieur de tes cuisses,
savourer les encens de ton sexe,
je te promet tout ça.
Et si d'autres promesses subsistent,
méfies-en toi comme de la peste,
le destin peut être un  beau salaud.

lundi 29 juillet 2013

La solitude d'une chambre vide le dimanche après midi quand le soleil brille et les feuilles bougent (pour votre estomac, c'est comme un grand huit)

La solitude
entre deux monde
je n'oublie pas
la solitude
des femmes
que je n'ai pas pu aimer
la solitude
d'une main
qui n'a que le vent
ou l'espoir
ou la solitude
à serrer.

Un jour ma solitude
a été mon fardeau,
celui qui m'a poussé à chercher
dans ton coeur
dans tes yeux.
C'est cette solitude
qui m'a habité en revenant du bus
les lèvres séches
de ne pas avoir osé
attraper les tiennes -
je n'arrive pas à écrire ce que j'ai pu ressentir
dans ces moments là
mais là, tout de suite,
ça raisonne dans mon estomac :
ton regard qui part,
qui se tourne vers la porte illuminé
et moi
et moi qui reste
et moi qui reste sous l'arrêt de bus
à crier à l'intérieur,
à crier ma solitude
au fond d'abysses sans surface.

J'ai murmurer au froid d'Octobre
combien je m'imaginais en ta compagnie,
combien j'aimais tes bottines marrons
quand tu balançais tes pieds tout en croisant les jambes
sur la petite chaise grise de mon studio -
J'aurais pu murmurer au froid de Décembre
combien je regrettais de t'avoir quitter,
mes larmes auraient geler à l'intérieur
tandis que tu brûlais ton canapé.
Est ce le destin ?
Est ce le hasard ?
Y t-il vraiment un jour
où on ne se connaissait pas ?
Qu'en est il des premiers temps ?
Sont ils évaporés dans l'espace du temps,
dans les méandres de l'esprit
où bien gravés dans la mémoire de nos coeurs ?

Y t-il vraiment un jour
où je ne t'ai pas aimé ?
Ma solitude me dit que oui...
Ma vieille solitude,
parfois encore tu raisonnes comme une vibration
venues des montagnes,
tu créer un spectre, un miroir devant moi
qui m'aspire,
c'est la solitude universelle qui nous habite tous
la solitude singulière de l'existence -
Sartre en parlerait surement mieux que moi.

C'est cette solitude que l'on tente de combler
entre nos corps.


dimanche 21 juillet 2013

Rien de peux titrer un amour aussi limpide

Je me souviens de la première fois,
la première fois où tu as parcouru mon horizon
où tu t'es dessiné dans mes rétines
où tu as fais corps avec la vapeur de l'air
avec les vibrations de mes pas -
qui étais tu alors ?

Je me souviens de Paris,
de la lueur du jour,
d'un jour où rien encore
ne s'était passé entre nous.

Je me souviens de Nantes,
du bruit du tramway,
du film "Like someone in love"
du baiser sur la pointe des pieds.

Aujourd'hui je vis je vis je vis
je suis quelqu'un d'autre
ton amant pour de bon
je brûle chaque jour
de ton sourire assassin,
de ton regard de femme qui aime
qui aime vraiment,
tendrement
mais je brûle sans me consommer,
non ton ventre n'accueillera pas mon tas de cendre
il ne fera que l'allumer et l'allumer encore
comme le creux de tes reins,
comme la douceur de tes lèvres.
Je ne peux qu’espérer que ce poème ne se mue pas en mensonge
dans quelques mois,
j'en ai écrit tellement. 

J'ai eu peur,
mais tout cela est révolu -
désormais je peux te regarder droit dans les yeux
sans frémir
sans douter
je t'aime.

Poème à une amie

On a devant les yeux
la cristallisation de nos désirs
de nos envies
d'amour
et de révolte
on a devant les yeux
ce que l'on tente de bâtir
ce qui finit par nous appartenir
puis par s'en voler au vent.

On a devant les yeux
un miroir qui dessine notre reflet
et ce reflet change
au gré de ce que le monde donne à voir
au gré de ce que les gens nous renvoient
au gré de ce que notre cœur transporte
mélange
et accouche.

On a devant les yeux
notre réalité
l'orage la pluie ou bien
un ciel ensoleillé
on a devant les yeux
ce qui nous semble important
ce qui nous fait vibrer -
le monde est celui que l'on construit,
que l'on espère
que l'on modèle
on a devant les yeux
notre petit bagage
pour traverser l'immensité absurde
de l'existence,
cet halo millénaire qui tend une toile
invisible dont nous humain
prédisons la disparition
mais nous humains sommes bien présomptueux
pour prédire la perte
de ce qui nous échappe.

Tu as devant les yeux
l'avenir
avec ou sans moi
avec ou sans elle
avec ou sans eux
tu as peut être devant les yeux
une légère tristesse
teinté de nostalgie
et si tes larmes se mettent à couler
c'est pour le meilleur
dans les reflet de cette eau salée
tu n'aura qu'à y noyer tes peurs.

samedi 6 juillet 2013

Dés que j'ouvre Bukowski, voilà que ça me revient

Y a bien les visages de gens ordinaires dans les supermarchés,
les campings remplis de vieux dans leur caravane,
y a bien les départs en vacances sous un soleil de plombs,
les vendredi soirs juste avant les vacances,
y a bien les abrutis tatoués sur la terrasse des bars,
les après-midi en pleine semaine sans rien avoir à faire,
y a bien les étagères blanches dans les "centres culturels" des grandes sufraces
remplies des grands auteurs, Céline, Cioran,
emprisonnés ici comme des vieux dont plus personne ne se fout,
comme dans une maison de retraire,
y a bien toutes ces petites choses
mais qui font le poids de notre petit monde sans âme
y a bien tout ça qui me fout le cafard,
qui me donne des envies de meurtre.
mais je ne peux me refuser à un peu de normalité,
à un peu de sécurité,
les repas le dimanche midi avec la belle famille,
les noëls ensemble,
le petite travail gentil pour gagner son argent,
le compte en banque bien rempli,
tout cela permet à mes douces illusions d'artiste
de me détruire en douceur,
de me ronger gentiment
mais en profondeur
de m'enfoncer des choses dans le crâne (et dans le cul)
que je ne réaliserais jamais,
tout cela me donne un peu de matière à écrire
mais me donne surtout matière à ne rien foutre
et à critiquer sagement sans que je bouge mon cul d'artiste en herbe -
je ne serais jamais rien d'autre que moi-même.


lundi 1 juillet 2013

Les derniers soirs

Entre deux corps
des vierges
et des cimétières
des tombes gravées à nos noms
pour le futur
pour les ratés
pour le destin
entre deux eaux
des dernières fois
où tout est encore possible
des dernières fois
pour faire naître
des premières fois.

lundi 17 juin 2013

L'amour, c'est le tout puissant

Je me perd dans les nuits
sous la houle de milliers de visage de femme
de leur corps
leur beauté
comme autant de mirage
comme autant d'espoir
comme autant de désir
qui ne verront jamais le jour
si ce n'est dans la profondeur de tes yeux
et dans la chaleur tendre de ton amour.

vendredi 1 mars 2013

Les nuits oublient vite, mais mon corps se souvient

La sous la lune,
tes doigts
dans moi
caressant mes entrailles
intimes
mes soupirs à la merci des draps
je murmure miséricorde
et profite de l'oubli
de la chute
de l'abîme spirituel
que m'offre ce moment -
enfin je suis à toi.

jeudi 28 février 2013

J'ignore tout de demain, mais je connais la fin, c'est la même pour tout le monde, tôt ou tard

Tu grandiras et
je ne serais plus
que lointain
solitaire
égaré
entre
et entre
rien du tout,
à vivre
il n'y a que ça à faire,
c'est tout ce qu'on nous demande
tu grandiras
tu as déjà perdu un peu
de l'enfant que tu étais
je te fais confiance
tu es belle
et gentille
ne laisse personne
te dire le contraire
chaque homme qui trahira cela
ne méritera ni tes mains
tes cheveux
tes doigts
tes yeux
tes bras
ton plaisir
que tu ne lui donnera pas
si il ne le mérite pas
tu n'es pas de ces filles

tu n'es pas une fille
tu es une femme
tu grandiras
ensemble
dans la brume
il y aura encore un peu de nous
de ce que j'en ai nourri
il y en aura encore un peu
de ce que j'en ai pourri
bien malgré moi.
Sous la mousse
sous les mensonges
- vieilleries
de l'âme qui trahissent les sourires -
j'ai vu tes pleurs
ton coeur gisant sur le sol
animé par les spasmes de la déception
de la peur
et de l'amour qui s'en va,
jamais je n'ai pleurer ainsi
pour un amour qui s'en va,
jamais je n'ai pleurer pour quelqu'un d'autre
je n'ai pleurer que pour ma gueule vois tu
c'est dommageable pour le salut de l'âme
je n'ai pleurer que pour me maudire
de tout laisser filer
de tout laisser aller
pour maudire ce qui ne brille plus
l'or l'argent le diamant
sous les draps
pour maudire la mystère de l'existence
que je tente d’exorciser à travers des poèmes,
sentences clamées par mon esprit
Tu es aujourd'hui celle pour qui j'écris
pour qui l'émotion déborde
tu es aujourd'hui, je ne peux le nier,
celle qui habite
les percussions de mon coeur
tu es chaque onde de vibration
tu danse,
tu te multiplie
c'est toi dans les couleurs
je ne vis qu'à travers cela,
qu'à travers les émotions
tu as un un prénom un visage
mais tu es un image
quelque chose d’évanescent
qui donne corps à mes émotions
tu grandira
et tu verra
que l'éternité
c'est long
quand, même après la mort,
on continue d'y croire
et d'aimer.

Un couloir nuit

Un couloir
nuit
c'est long
et large
peu illuminé
par les réverbères
qui tracent des lueurs tamisées
sur les bords du couloir,
des flaques de lumières
jaunes pâles
Un couloir
nuit
c'est vide
et calme
peu animé
par les absents
et les fantômes
qui avancent d'un pas lent
sur les bords du trottoir,
des ombres blanches
et spectrales
virvoltantes
Un couloir
nuit
parcouru par mon double
golem de tensions accumulées
de doutes
et d'angoisse
hurlant silencieux
dans les bars
de la paroisse
Un couloir
nuit
infinie
sans horizon certain
c'est long
et large -
Un couloir
nuit
obstiné à trouver la lueur,
l'étincelle qui tremble
sous la folie
et la déchéance
sous les cris
de la bienséance
Un couloir nuit
c'est obsédant
ne pas m'y laisser seul
au risque de me perdre.

Un petit mot

Il y a encore ta brosse à dent,
tes lingettes démaquillantes,
et ton shampoing -
il ne manque plus que toi.

mercredi 27 février 2013

Le romantisme est un tue l'amour

Elle me dit :
"tu es de nature joyeuse,
pourquoi écris tu des choses aussi tristes ?
tu as de la lumière en toi -
pourquoi est ce que tes mots
sont si
désespérés
et si sombres ?
Pourquoi ?"
Ce qu'elle ne comprend pas
c'est que quand j'ai un concerto
en mi mineur dans les oreilles
et que je regarde la grisaille par mon velux,
ce sont les choses les plus dégueulasses,
qui me viennent à l'esprit.
Quand la nuit est bien installée,
quand elle s'est immiscée dans chaque fente
de de mon corps,
dans chaque recoin,
dans chaque blessure,
dans chaque faiblesse,
alors la seules couleurs que je peux éventrer
sont le noir
le bleu marine
ou bien le pourpre
des ciels d'été.
"Tu me fais penser aux enfant du paradis.
tu es un romantique,
l'essence du romantique,
un romantique allemand"
Ce qu'elle ne comprend pas,
c'est que je peux être jovial,
souriant
puis dans la minute d'après,
gerber mon bonheur
en contemplant l'horizon
en me disant que rien n'est vrai,
que rien ne tient jamais,
que tout s'effondre un jour où l'autre,
que de jeune couple
on finit par être vieux couple
si on ne divorce pas avant.
Ce qu'elle ne comprend pas
c'est que je peux danser au bal
en songeant au prochain poème que je vais écrire
sur la beauté vertigineuse du moment
que je suis en train de vivre
et finir par tout envelopper d'un rideau noir.
Ce qu'elle ne comprend pas
c'est que je peux passer des heures à errer dans les rues
en sortant les gens par les yeux
à me demander ce que je suis en train de faire,
un prendre un tram puis un autre,
sans savoir où aller,
qui aller voir,
et finir seul chez moi
devant du porno.
Ce qu'elle ne comprend pas
c'est que je peux pleurer devant le soleil couchant
au volant de ma voiture
qui file le long d'un asphalte crépusculaire
je peux m'éprendre des filles dans le bus
en abandonnant tout espoir
de vivre un jour l'amour parfait.