samedi 17 juillet 2010

La pluie et moi même

Je me suis réveillé ce matin,
Dans un motel pourri,
La gueule dans la farine.
Ma femme m’a appelé,
Juste pour dire que c’était fini entre nous.
Je m’en serais douté,
Vu comment elle m’a viré hier soir,
Ça ne pouvait être que pour ça.
Pour une fois,
On n’allait pas se réconcilier.
Je me suis dis,
Encore une de perdue,
Encore une à laquelle je vais penser,
Et qui va me retourner l’estomac.
J’ai songé à tout ça
Et puis je me suis levé.
Un café à la main,
Une clope au bec,
J’ai ouvert ma porte
Et je suis allé voir comment allait le monde.
Pas très bien,
Semblait-il.
Il pleuvait.
La ville paressait un peu endormie,
Comme dans un cocon.
Rien ne se profilait à l’horizon
Et j’aimais bien cette idée.
Rien à se soucier.
Les gens allaient rester chez eux,
Tristes,
Devant leur télé
Ou leur bouteille.
Il n’allait rien se passer du tout,
On allait tous rester au chaud.
J’aimais bien la pluie,
Au moins j’avais une raison
De ne pas être heureux
Et de faire la gueule.
Pour ça,
La pluie était ma meilleur complice.
Je ne pensais à rien,
Ni à mes finances,
Ni au sexe,
Ni à la vie des autres
Ni à mes ex femmes.
D’ailleurs, l’autre nympho
Pouvait bien aller se faire foutre.
Elle attendra un peu
Avant que je souffre pour de bon.
Accoudé au balcon,
Je regardais les voitures passer.
Il n’allait rien se passer aujourd’hui.
Il y avait juste la pluie,
Et moi-même.

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