dimanche 21 août 2011

Turin

Les morts se sont invités
A la lueur de ma lampe de chevet.
Assis au bord du lit,
Ils me chuchotent paroles
De réconfort
Et poème en vers libre.
Je n’ai que leur regard vide,
Leurs mains
Et leurs semelles de plomb
Pour affronter la nuit trop douce –
Trop douce sans tes promesses
Et l’enivrante clochette
De tes yeux.

Je marche dans Turin illuminé
Au bras de denses montagnes rocailleuses
Et d’un soleil qui doute.
J’ai sur la peau un costume deux pièces,
Chemise blanche,
Veste noire –
Mes poches sont lourdes
De suicides larmoyant
Tous plus lâches
Les uns
Que les autres.

Je ne ferais jamais le tour de ma chambre
Tant que leurs poèmes
Me gardent en vie –
Je ne ferai jamais le tour de mes rêves
Tant que leurs chansons
Accompagnent mes nuits.

Tandis que coule la pluie orageuse,
La nuit se lasse de mes sanglots
Et me demande de me taire
Afin d’apporter le jour plus vite –
Toujours trop vide,
TROP VITE
Comme le temps qui passe.
Toujours trop vite,
Comme l’air
Le sable
L'amour
Qui coulent entre nos doigts.

L’amour mérite
Que l’on meurt
Pour elle –
La poète le sait
Quand il laisse couler l’encre
A la place de son
Sang.

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