vendredi 5 août 2011

Crever le sourire aux lèvres

Allez,
Vient t’aveugler des papillons qui dansent,
Vient déposer ton cadavre nocturne au milieu de la sueur,
Prend tout,
Remplie le vide,
Accélère la cadence,
Consume ton espoir,
Ton sexe,
Ton existence –
Ton cœur.

Allez,
Vient t’arracher la gueule
A plus savoir comment tu t’appelles,
Le reste n’est qu’ennuie,
Fabulation
Et désespoir.

Allez,
Vient crier,
Vient pleurer –
Que la couleur de la vodka
Vienne atrophier tes sentiments,
Que le lendemain soit à des millénaires
Et reste muet jusqu’au bout.
Ne regarde pas les filles,
Prédatrice du temps de passe,
Avec leurs minis jupes,
Leurs collants
Ou leur jeans troués.
Savent elles au moins qu’elles sont belles
Et que tu as envie d’elles ?
Ne regarde pas ces silhouettes aphrodisiaques,
Ces formes aveuglantes –
Même ivre mort,
Ne t’en approche pas,
Certaine de mérite même pas l’enfer.
Ne tente pas de te sentir fort
Face à leur regard –
Tu n’es rien qu’un filtre
Face aux vrais hommes qui ne jure
Que par un coup d’un soir,
Face à ces hommes qu’elles aiment plus que toi,
Face auxquelles tu n’existes pas.
Ne te laisse pas aller aux promesses,
Ce ne sont que des trahisons
Qui coulerons trop tôt
Dans ton cœur incompris.

La nuit n’est pas une excuse
Pour plonger dans leurs beaux sourires
Ou bien jouer à leur jeu –
La nuit n’est pas une excuse
Pour venir trembler dans leur bras venimeux
Qui ne te laisserons que du poison.

Et en dessous du néon de la boîte qui grésille comme un soleil,
Tu te dégouteras face au matin qui se lève,
Face au dimanche qui arrive à tâtons,
Sans personne pour te relever,
Tes intestins crucifiés
sur la nuit qui se taille.

Pas de fille ce soir,
Pas de cœur qui bat,
Que du néant qui revient dans un spasme d’éther
Et un poème plein de colère
qui naît dans les méandres de ton âme.

De toute façon tu as déjà assez mordu la poussière
Face à une paire de sein –
Face à cette tombe grande ouverte
Dans laquelle tu es tombé
Sans te faire prier.


ET L’AMOUR TA TUERA UN JOUR OU L’AUTRE
ELLE VIENDRA PILLONER TA GUEULE INNOCENTE
ET TON COEUR AMORPHE.

MAIS BORDEL, TU CREVERA AVEC LE SOURIRE AUX LEVRES.

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