dimanche 15 avril 2012

La silencieuse

Sur un fil de nylon
Qu’elle tend
Et fait raisonner
Elle se suspend
A la nuit.

D’abord un oiseau effrayé,
Qui a peur de l’obscurité.
Un souffle,
Un son,
Des paroles,
Un langage
La poésie -
Elle est devenue hybride,
Ailée au chant de sirène.
Conquérante du soleil,
Du ciel, des étoiles,
Elle partage sa lumière.

A la recherche de la grâce
Elle fait flotter ses mots,
Me les raconte avec les yeux.
Là sous les lueurs,
Elle tapisse mon cœur
De ses ombres.

Un regard
Je fonds, me liquéfie
Je suis entre ses mots,
Figé.

« C’est à propos de la passion »
Dit elle.

Tandis que j’habite la surface
Elle dort dans les profondeurs,
Paisible.

Je suis nulle part,
Egaré,
Ombre,
Reflet,
Silhouette,
Contours
Elle est ici,
Existante,
Matériel,
Corps
Voix.

Oublier le monochrome,
Noir ou blanc,
Mais utiliser toutes les teintes,
Jouir des éléments,
Des hommes.
Chercher derrière la réalité,
Derrière l’existant,
Faire de l’encre
Un volatile,
Une lumière,
Une illumination
Une incarnation de la vérité –
Qu’importe si la grâce est au bout.

J’agite le vide,
Elle le transforme en lumière.
J’erre dans le vacarme,
Elle respire dans le silence –
Peut être m’apprendra elle
A me taire.

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