mercredi 18 avril 2012

Pétales

Les pétales roses blanches
Du cerisier japonais
S’envolent au vent.
Elles inondent le jardin de la faculté,
Humide en ce jour pluvieux.
Les vitres sont perlées de gouttes de pluie,
Qui descendent comme des chenilles
Sur le tronc d’un chêne.
J’ai la nostalgie des bancs de l’université,
Passer mes après-midi à lire Kerouac
Allongé au soleil.
Les souvenirs sont ternis par le déluge,
C’est un jour gris
Je suis de passage.
Le silence de la bibliothèque
Me fout un peu le bourdon,
Mais ton parfum
- est ce juste l’odeur de tes vêtements ? –
Me rappelle celui d’une fille que j’ai aimée.
C’est tendre et doux
Et ça réchauffe,
Ça réchauffe le cœur et l’âme,
Comme un vieux gilet, une vielle chemise
Qu’on enfile après une journée de travail,
Après une journée d’hiver ou bien de pluie.
Dans l’instant,
Une défaillance me traverse
Et je veux juste poser ma tête sur ton épaule,
Histoire de me faire plaindre
Et d’arrêter les aiguilles qui tournent trop vite
Toujours trop vite.
Mais je n’ai rien fait
Et nous avons continué notre chemin
Sous le regard des étudiants studieux.
Entre les livres d’abord,
Tu as souris
Puis nous avons traversés le couloir vers la sortie,
Croisés des étudiantes en train de fumer,
Lu des inscriptions sur les vitres,
Discutés devant la porte.
La pluie s’est arrêtée,
Alors on s’est dit au revoir.
Les pétales roses blanches
Du cerisier japonais
S’envolent au vent
Un peu comme nos cœurs -
Tu ne trouves pas ?

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