mardi 24 avril 2012

Mes matins coulent le long du trottoir avec l'eau de pluie et vont droit dans le caniveau

Tout commence comme ça :
« Le petit garçon va et vient
Dans le bar de la gare,
Un sac à dos orange sur le dos
Et un ours en peluche dans les bras.
Il semble perdu
Et ça me fout les larmes au bord des yeux… »
Et ça continu comme ça :
« Au abords de la gare,
Une nana demande du feu à un clodo.
Je croise deux jeunes filles
En collants et mini short,
Une à des piercing partout,
L’autre est rousse et à le regard
Perdu dans le vide
 – Exactement le genre de fille
 Qui vient brûler mon cœur
Et jeter l’allumette dans le caniveau. »
Et ça termine comme ça :
« Les bistrots se réveillent,
Les sex-shops dorment sous leurs volets de métal.
Le soleil brille mais ne chauffe pas encore,
La lune se fait la belle en soupirant,
Usée par une nouvelle nuit.
Les estropiés peuplent l’asphalte,
Les travailleurs fourmillent à la sortie des bus,
Comme si Dieu s’amusait à souffler sur nous
Comme on souffle sur un nid de blatte.
J’observe ce spectacle de mes yeux tendres
Et je fais de mes matins
Des lumières lyriques
Que je refais briller le soir venu. »

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