vendredi 16 septembre 2011

Hier n'était rien

Sur les draps pourpres de notre lit navire,
C’est nos cœurs qui s’ouvrent -
La pulpe encore saillante
Vient se déverser sur l’âme de chacun
Et le silence se fait d’or.

Tu souffles du feu
Et tes yeux qui brûlent
Me regarde
Dans la nuit verte.
Tu portes des ailes
Un peu plus belles
Que celles des oiseaux -
Voilà mon plus joli rêve.

Dans cet horizon plein de grisaille
Toi tu arrives à rire avec le soleil,
Tu te berces de l’avenir aveuglant
Et seuls d’autres baisers que les miens
Viendront alléger ton cœur.

De ton odeur âcre et douce,
Je garde un peu de force
Pour la vie qui nous avale –
Car ce n’est pas moi qui bouffe le désir,
Mais le désir qui me bouffe,
Et à la fin
Il n y a que l’ennuie,
Des miettes,
Des questions
Et de l’amour
Que je ne sais plus où mettre.

Il restera de ta beauté peuplée de regret
Cette peau –
dans laquelle j’ai déposé mes soupirs -
Ce sourire
qui m’a réchauffé
Et ses bras
qui m’ont enlacés.

Mais tout va trop vite,
Tout s’écroule dans la poussière
Et les larmes –

Pour aujourd’hui
Comme pour demain,
Hier n’était rien.

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