lundi 1 novembre 2010

Seul, perdu, abandonné

La pluie tombe sur l’eau verte de la rivière
Comme les larmes qui coulent doucement sur mes joues –
Un supplice qu’est cette matinée.

Tu marches à côté de moi,
Nous passons les rues les unes après les autres
Et l’envie de t’enlacer est plus forte à chaque pas.

J’ai passé la nuit à ne pas dormir,
A trembler comme un forcené
Dans un lit qui n’était pas le mien.
Oui j’ai pleuré de ne pas pouvoir t’aimer,
De te regarder partir dans les bras d’un abruti sans nom –
Le bruit de vos lèvres
Enlacées derrière la porte,
Et vos « je t’aime » chuchotés
M’ont donné la nausée
Et m’ont brûlé le cœur toute la nuit.

Car mon estomac est pilonné par chacun de tes mots,
Et que je suis tout bonnement incapable d’exprimer l’amour que j’ai pour toi,
Mon corps convulse d’impuissance
Et de désir sans fin.

Résigné une fois de plus
Par ce que peut offrir cette chienne d’amour,
Je suis monté dans le tramway,
La musique sur les oreilles,
Le sourire en berne,
Et ma fidèle mélancolie
Dans le fond des yeux.

Sais-tu ma chère,
Que ce sourire que je te balance à chaque fois
Veut dire « je t’aime » ?

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