dimanche 28 novembre 2010

La nuit n'est jamais assez ivre pour s'oublier

C’était entre toi et moi -
Tu as dispersé des caresses
Le long de mon corps écorché,
Puis tu as étendu un charme sensible
Tout au long de la soirée.

Les mains au bord du vide,
Et les regards mystérieux,
Tu as invoqué le souvenir d’une passion avinée
De tes doigts aventuriers.

Puis dans de tendres paroles,
Nous avons portés la nuit
Pour qu’elle se fige dans la terre,
Tel un fossile d’amour –
Priant pour que nos baisers invisibles
Ne se fassent pas trop sombres.

L’avenir est une lumière
Qui devrait s’éteindre plus souvent,
Histoire de nous faire goûter le nectar
Du jour présent.
Et quand les choses se font trop belles
Ou trop noires
A l’égard des mes yeux ignorants,
Je pense furtivement
« Peut être que je vais me suicider »
Me ravisant ensuite
Et reprenant le flot de la vie :
Amis, amour, argent, travail
Et tout le tralala.

A travers un regard mobile,
J’ai laissé traîner ma nostalgie
A l’ombre du grand cinéma
Et de la ligne de tramway flambante neuve –
Puis je vous ais rejoins
Sur les trottoirs inondés,
Qui seront trop vite habités
Par nos ballades incertaines.

Le matin est arrivé…
Les yeux ouverts trop tôt,
J’ai noyé mon oreiller de jus de cafard
Avant de m’habiller,
Et faire la vaisselle.

Et tandis que des innocents romantiques
Laissent leurs messages dénudés
Dans le poste de la radio,
Ce poème dépouille mon cœur solitaire
Et offre mon âme égarée
Au dimanche impitoyable
Et aux échos de ta voix sibylline.

Maintenant il neige,
Tout le monde à l’air de s’en extasier.
Mais franchement,
Qu’est ce que ça peut bien nous foutre
Mise à part qu’elle rend l’après midi
Un peu plus doux que la mélancolie ?

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