lundi 17 septembre 2012

L'amour, c'est dans la vraie vie

Il ne fait pas encore tout à fait nuit,
je sors du cinéma.
Les phares percent le crépuscule
et les voitures glissent derrière mon dos.
Il y a comme un voile léger
devant mes yeux.
J'ai comme la lune
qui pèse au fond de mon estomac,
la solitude peut être
que j'ai laissé traîner ce soir,
refusant l'invitation d'un ami ?

Pourquoi cette mélancolie lascive
qui va et qui vient,
cette douce tristesse que je cultive
au fil des poèmes
que jamais personne ne lit ?
Pourquoi cette émotion,
cette peur,
cette impression que le monde extérieur
brûle comme un million d'épine sans fin ?
Pourquoi cette angoisse de l'amour
qui doit finir
alors qu'elle n'a pas commencée,
que les promesses sont des mensonges,
que le corps d'une femme sonne comme une trahison ?

Je cherche des réponses à ces questions
alors je lis Carver et Sartre,
Nietzsche et d'autres,
mais tout cela n'est bon qu'à cultiver ma solitude,
tout cela sonne creux
sans le coeur d'une femme à mes côtés.

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