samedi 1 septembre 2012

La vie est une arme avec la mort en face

La ville est grise
Mais légère –
Je navigue sans peine aucune
Le long du samedi.
Au menu :
Les jeunes skater glissent,
Les pavés sentent la bonne cuisine,
Les filles portent encore des collants
Et
J’essai de lire Sartre quand trois jeunes filles
Hystériques,
Rieuses,
Un peu niaises
Mais pleines de vie
Hurlent
A côté de moi –
Sartre, lui, ne rigole pas beaucoup,
Il fait même sérieusement la gueule
Alors je le referme avant
De m’abandonner plus que je ne le suis déjà
Aux remous de la mélancolie
Qui hurlent sur le quai de la gare.

Sur les rails,
Une carcasse de chat en décomposition,
Une pate brisée, un squelette apparent –
Je l’examine longuement
Avec l’impression
De regarder la mort en face.

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