dimanche 23 septembre 2012

Tu avais l'air d'un ange mais tu avais le diable au corps

Tu venais le dimanche soir
à la nuit tombée
et tu t'allongeais sur le lit
après avoir enlevé tes grosses chaussures rouges,
impatiente que je viennes soulever
les quelques drapés qui t'habillaient -
nous parlions un peu
mais baiser était l'unique chose
que nous avions à faire.

Tu souriais quand je découvrais
tes portes jarretelles noir
ou tes grandes chaussettes à rayure
et alors la passion m'envahissait
et je venais mordre l'intérieur de tes cuisses.

Je t'embrassais comme un damné,
mordait ta langue,
passait la main dans tes cheveux secs
aux couleurs bordeaux.

J'ôtais ton haut,
ton soutient gorge,
caressait tes seins
enlevait tout le reste,
laissant glisser doucement ta culotte
le long de tes jambes,
pour te retrouver nue -
tu étais belle à en crever.

Ensuite,
tout était l'affaire de nos corps
de nos épidermes,
de nos mains,
de nos sexes,
tout était l'affaire de nos souffles,
de nos mots,
de nos cris,
des nos odeurs.

Nous laissions la nuit
savourer nos orgasmes
et nos fluides vierges
couler entre nos doigts.

Enfin tu restais repus sur les draps,
tu enfilais parfois une flanelle
et tu jouais un peu de guitare
pendant que je faisais cuire le dîner.
De la cuisine j'écoutais tes doigts maladroits
vriller sur le manche
et profitais des échos de ta vois fragile.

J'étais marqué de tes empreintes,
tatoué des tes jambes
souillé de tes étreintes
mouillé de ta langue.

Puis tout s'est évanouie
délaissé dans une mare fantasmagorique
aux reflets de tendresse
et de promesses d'amour déchue -
La nuit laisse inévitablement
la place
au jour.

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