lundi 17 octobre 2011

Toujours le même cafard

C’est toujours les mêmes trottoirs humides,
Les mêmes rues pavées,
Les mêmes matins en travaux.
C’est toujours le même ciel,
Le même quai gare,
Celui qui a scellé notre amour.

C’est toujours la même odeur de charbon,
Celle qui traverse le froid de l’hiver
Et qui ne nous réchauffe jamais.
C’est toujours les mêmes pas,
Les mêmes horaires,
Ceux qui trainent
Et qui pourtant arrivent
Toujours trop vite.

C’est toujours les mêmes femmes,
Le même désir insaisissable,
Les mêmes fantasmes.
C’est toujours les mêmes terrasses de café,
Les mêmes fous solitaires
Qui n’ont jamais froid.

C’est toujours les mêmes cinémas,
Les mêmes écoles,
Les mêmes rêves qui s’égarent,
Les mêmes amours qui restent
Et qui pourrissent.
C’est toujours les mêmes sourires
Qui rendent mon regard plus léger
Et la beauté volatile.
C’est toujours les mêmes bancs publics,
Les mêmes baisers,
Ceux qu’on attends,
Qu’on espère
Puis qu’on oublie.

C’est toujours les mêmes meubles,
Les mêmes appartements,
Les mêmes lits,
Les mêmes odeurs réconfortantes
Après l’amour -
C'est toujours les mêmes photos
qu'on ne regarde jamais assez,
Toujours les mêmes retrouvailles
Après une nuit à t’attendre,
Toujours les mêmes petits déjeuners
Au clair du soleil.

C’est toujours les mêmes espoirs,
Les mêmes doutes,
Les mêmes angoisses,
Les mêmes larmes
Qui ne coulent plus.

C’est toujours les mêmes soirs aveugles,
Les mêmes poèmes -
Les mêmes mots
Ressassés encore
Et encore
Pour soigner la même plaie
Qui ne se referme pas.

C’est toujours le même cafard
Depuis la nuit des temps –
Les mêmes lampadaires qui s’éteignent dans l’impasse
Et la même nuit
qui n’a plus qu’à nous offrir
Un nouveau jour –

Toujours

Le même.

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