samedi 30 juin 2012

Parler de tout, parler de rien, parler d'amour et d'un matin où la tristesse est une brume sur vos yeux


Il y en qui perde leur mère
Et qui écoute Barbara,
Qui prie, qui mette un cierge
Et se souvienne
Et se souvienne
Du temps d’avant,
Des sourires et des soleils,
Des repas sur la terrasse
Des verres de rosée, de la tonnelle,
Des caresses, des mots gentils,
Des hésitations -
Avant que tout ne s’assombrisse.

On a beau rire, on a beau pleurer
On a beau crier,
S’agiter dans tout les sens,
Qu’importe la pluie les tempêtes
On restera toujours des enfants.

Et moi je ne veux pas partir,
Je veux rester avec toi,
Car je suis bien avec toi,
Car tout enfin s’apaise,
La grisaille se dissipe
Pour laisser place
Au vent d’un jour d’hiver.
Mais tu vas partir,
Car rien n’est éternel,
Rien ne dure,
Il ne restera que ton rire
Figé dans mon regard.
Tu vas retrouver ta terre
Et ton amour
Celui qui te mène vers le bonheur
Celui qui te rassure
Et moi je vais retrouver la solitude,
Je vais me plonger dans mon lit
Pour fumer des cigarettes
Et lire Camus,                                                                                 
Alors que je suis sur qu’on pourrait s’aimer –
La vie est un drame
La vie est un putain de drame,
Alors
Aujourd’hui
Oubliez-moi
Pour la fête.

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