lundi 21 mars 2011

La vie est une tragédie

Il y a ses mots,
qui viennent percuter ma corde sensible,
Qui raisonnent en écho dans mon cœur meurtri
Et me font dire que je ne suis pas seul.

Dans les dédales du désespoir,
Chaque lettre vient mettre de l’ordre,
Chaque vers est un phare pour ne pas sombrer,
Chaque strophe est un tiroir
Pour ranger cette vie en bordel.
Le noir bouffe la page,
me dévore de passion
et bien sur
invoque le vieil homme
Au nez de buffle,
Au visage de mouche
et à la barbe grise.
L'éternel à tissé une toile
que l’on est pas prêt d'oublier
et que l'on tissera à l'infini
tant l’existence nous fourni de matière à remuer
et à coucher sur le papier.

En bons poètes du dimanche,
Nous attendons la vie,
Échoué sur le canapé.
Au diable la beauté,
personne n'a voulu de la notre au bar.
Sous les étoiles qui s'effacent,
nous offrons notre laideur au dimanche qui s'enlise.
Le moteur noyé à l'éther,
Le capot grand ouvert,
Nous tentons de trouver la panne –
Celle qui nous a arrêtés en plein milieu de la route vers l’amour fou.
Tandis que l'on sniffe encore
les vapeurs avinés de la nuit,
Lui s’écorche sur le mirage de cette femme aux yeux verts,
moi je tente de me faire la belle
dans les souvenirs de cette brune à la peau d’Orient.

Car tant que le passé ne redevient pas présent,
Tant qu’elle ne pense pas à moi,
Tant que rien n’invoque le timbre de sa voix,
Et les mélodies de notre amour d'antan -
Tant que tout cela ne me prend pas par surprise
Et ne me fait pas sauter le coeur,
Tant que je n’ai pas à prier
pour oublier son nom dans le creux de ma mémoire,
Je peux entrevoir l’avenir.
Mais elle retient mon amour
prisonnier de son corps figé dans les sanglots.

Et les larmes ne sèchent jamais,
car j’ai toujours le goût du sel sur mes lèvres –
et le soleil se couche souvent trop tôt
car il continu de me brûler la nuit venue.
Dans l'immensité étroite de ma peine,
chaque caresse se transforme en brûlure,
chaque baiser se mue en morsure.

Après le temps de l’amour
Vient le temps de regrets.
Après le temps du bonheur,
Vient le temps des doutes.
Après le temps des rires,
Vient le temps des pleurs.
Après le temps de vivre,
Vient le temps de mourir.

Après l'été vient l'automne,
après le soleil vient la pluie
à trop crier l'amour, je suis aphone
La vie est une tragédie.

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