dimanche 15 mai 2011

Condamné au crépuscule

La musique donne à ce soir banal
Une allure tragique.
Attablé en compagnie de ma fidèle tristesse,
L’envie me prend de me rendre ivre,
Pour mieux dompter la nuit.
Chaque gorgé de vin rouge
Me réchauffe le cœur
Et rend les visages de la cuisine
Plus souriant.

La lumière du soleil couchant
Vient poser une de ses tâches
Dans le creux de ma main.
Il n’y a rien de plus émouvant que le crépuscule
Qui vient m’habiller de son voile
Pour me réconforter le soir venu.
Un seul souffle de toi
Pourrait me redonner la paix
Dans ce soir meurtri.
Un seul murmure
Me rendrait mes rêves,
Evanouis dans l’ombre de ton absence.

Je viens saluer la fraîcheur du soir
Et sentir la brise du printemps.
Pouvoir jouir de cette douceur enivrante
Me fait dire
que je ne suis pas encore complètement damné.

J’ai encore un cœur qui bat
Nom de Dieu.

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