lundi 3 janvier 2011

Ces matins où on a envie d'en finir

Les réverbères surplombent
La mâchoire de fer
Qui transperce de part en part
La nuit qui s’évade.

Prisonnier de ces deux morceaux d’horizon,
Tristes et sans goût -
Je dépose mon regard
Sur la petite fenêtre illuminée d’en face.

Je ne peux m’empêcher de penser
Que ce spectacle humain
Est profondément pathétique.
Voilà,
Nous nous sommes à peu près tous enivrés
D’une belle nuit –
Mais il est temps de retrouver
Nos vies illusoires,
Le temps d’un tour de soleil.

Chaque pas me fait regretter les bras de Morphée,
Chaque marche abreuve ma mélancolie –
Les étoiles disparaissent doucement,
Pour aller briller ailleurs.
Au loin,
Elles rient de nous.

Le paysage déroule son lot de banalités,
Je voudrais être ailleurs –
Même mes rêves sont nichés au chaud.

Dans la gare sans âme,
Chaque silhouette féminine
Me fait penser à d’autres femmes –
Celles que j’ai aimées
Et que le matin égrène en souvenir.
Alors je plonge ma nostalgie
Dans leurs regards fatigués
Et dans les destinations affichées
En grosses lettres jaunes –
Mes belles absentes,
Vous êtes ici ou là bas…

Il n’y a que la solitude à mon bras.

1 commentaire:

  1. Salut Lecafard, je voudrais vous inviter à visiter une communauté de la poésie, www.franco-poemes.net

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