Où es tu Charles ?
Où es tu Henry ?
Où es tu Jack ?
Où es tu Allen ?
Où es tu Ernest ?
Où es tu William ?
Où êtes vous
donc
Poètes beatnik ?
Vous qui avez
fait hurler vos doigt
Sur vos vieilles
machines Remington,
Vous qui avez
usé le bitume
Avec vos Buick
Skylark,
Vous qui avez
vécu à la vitesse de l’étincelle
Sur la mèche,
Où êtes vous
donc ?
Etes-vous dans une des chambres de cet hôpital
Devant lequel je
passe tous les matins ?
Etes-vous dans
les plaques à égout
Qui claquent
sous mes pieds ?
Etes-vous dans
les moteurs des voitures
Qui vrombissent à travers les rues ?
Etes-vous dans
les poches des costumes
Des hommes d’affaire puant l'after-shave ?
Etes-vous dans
le soleil écœurant
Du matin
printanier ?
Etes-vous dans
les rides du vieillard
Qui passe devant
l’arrêt de bus ?
Etes-vous dans
le regard de cette étudiante
Qui me prend
pour un fou en train de psalmodier ce poème sur le trottoir ?
Etes-vous dans
le tas de fringue pourri
Qui git dans le
jardin de l’immeuble ?
Etes-vous dans
les devantures de restaurant ?
Etes-vous dans
les bourgeons du cerisier,
Dans les boucles
d’oreille de la voisine,
Dans le sac à
main de luxe de cette vieille dame,
Dans le rouge à
lèvre de la passante ?
Une chose est
sur,
Quand la plus
belle femme de mon univers
Porte une
mini-jupe bordeaux,
Des collants
noirs,
Des bottines
Et du vernis rouge
sur ses doigts en allumette
(vraiment exquis
ce vernis rouge)
Vous êtes bien
là,
A gémir avec moi
Des regards qu’elle
ne me lance pas
Et de sa beauté
singulière
Qui ne fera
jamais que m’effleurer -
Comme des rayons
de soleil
En plein hiver.
Sur qu'ils sont pas loin ;)
RépondreSupprimerEncore heureux...
RépondreSupprimer