Le jour fut un
long coma,
Accompagné de la
fuite du printemps
Vers les
couleurs de l’été.
J’ai regardé le
monde
Avec des yeux de
jazz
Et le cœur en trombone,
Ça sonnait bien,
Ça sonnait
juste,
Alors j’ai
souris au soleil,
Au ciel, aux
nuages
Et peut être à
Dieu
Qui sait ?
Je me suis
languis du spectacle
Des collants de
laine,
Des jupes à
fleur,
Des marinières,
Des yeux tracés
au crayon
- Mais sans pouvoir
exorciser
Ma folie –
Alors j’ai
tourné la tête
Et regarder par
la fenêtre -
Le paysage qui
défile
Accompagne plus
tendrement ma solitude
Que cette horde
de silhouettes spectrales
Contre laquelle
je viens sans cesse
Briser mon âme.
J’ai terminé le
jour presque asphyxié,
Au bout du quai
Loin de la sortie
Un genou à terre -
Assommé par le
poids d’un cœur vide
Qui pèse des
tonnes.
J’espère juste
que la nuit
Plongera mon
cafard
Dans son sac de
lune
Et qu’elle me
rendra ma dignité,
Il suffit
parfois d’une seule étoile –
Même filante.
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