Alors
finalement on regardera bien Les enfants du paradis
ensemble.
On tremblera devant ce couple immortel
en noir et blanc,
toi dans mes bras,
moi dans les tiens,
mes doigts passant dans tes cheveux.
Je regarderai ton visage dans l'obscurité,
les traits de ton sourire,
et la douceur envahira mon coeur
cet organe qui bat de peur
une fois sur deux -
sans hésitation
face aux "je t'aime"
qui grimpe le long de mes lèvres.
lundi 10 décembre 2012
dimanche 4 novembre 2012
En espérant que mes bras seront toujours aussi brûlant
Le matin arrive à petits pas,
voilà quelques heures que tu as quitté l'appartement
dans l'hésitation du crépuscule
sans un bruit,
sans un mot
ou presque
juste le temps de me dire
"je t'aime"
et de venir froisser les draps
une dernière fois,
de profiter de mes bras
qui semble te brûler
te brûler de douceur,
de déraison.
Je rêve un moment,
le long de ton odeur
et je me décide à me lever
après avoir feuilleter ton gros livre
sur le cinéma.
Il y a toi
partout,
sur ton canapé,
sur ta brosse à dent,
sur ta serviette,
sur ton peignoir,
tes parfums.
La pluie caresse le velux,
ce bruit commence à me paraître familier.
Je prend un petit déjeuner
et je suis presque perdu sans toi
dans ce lieu qui t'appartient -
Voilà longtemps que je n'avais pas eu ce cafard là.
Alors je m'en vais,
il n'y a pas de sens à rester quand tu n'es plus là,
je traverse la ville ma guitare sur le dos
et tout à une nouvelle vie,
le cinéma,
le boulevard,
la gare
les arrêts de tramway,
tout à une nouvelle saveur,
une nouvelle teinte,
même le temps ne passe plus comme avant,
je suis déboussolé -
je suis éblouie.
J'arrive chez moi
et j'ai du mal à respirer -
Quand tu n'es pas là,
j'ai peur vois tu.
voilà quelques heures que tu as quitté l'appartement
dans l'hésitation du crépuscule
sans un bruit,
sans un mot
ou presque
juste le temps de me dire
"je t'aime"
et de venir froisser les draps
une dernière fois,
de profiter de mes bras
qui semble te brûler
te brûler de douceur,
de déraison.
Je rêve un moment,
le long de ton odeur
et je me décide à me lever
après avoir feuilleter ton gros livre
sur le cinéma.
Il y a toi
partout,
sur ton canapé,
sur ta brosse à dent,
sur ta serviette,
sur ton peignoir,
tes parfums.
La pluie caresse le velux,
ce bruit commence à me paraître familier.
Je prend un petit déjeuner
et je suis presque perdu sans toi
dans ce lieu qui t'appartient -
Voilà longtemps que je n'avais pas eu ce cafard là.
Alors je m'en vais,
il n'y a pas de sens à rester quand tu n'es plus là,
je traverse la ville ma guitare sur le dos
et tout à une nouvelle vie,
le cinéma,
le boulevard,
la gare
les arrêts de tramway,
tout à une nouvelle saveur,
une nouvelle teinte,
même le temps ne passe plus comme avant,
je suis déboussolé -
je suis éblouie.
J'arrive chez moi
et j'ai du mal à respirer -
Quand tu n'es pas là,
j'ai peur vois tu.
Au bout de l'arc en ciel, notre cri.
As-tu déjà marché tout au bout d'un arc en ciel
là où les couleurs s'estompent,
là où elle se font plus ternes,
indécises,
imprécises ?
Non ?
Que penses tu d'y aller avec moi,
de marcher longtemps,
de marcher un moment
et de mélanger ensemble
le soleil et la pluie
pour faire naître des couleurs,
nos couleurs ?
Nous sauterons au dessus des flaques d'eau,
nous éviterons la boue,
les hautes herbes,
nous nous aventurerons parfois dans les arbres
comme deux gosses,
plein de rire et de complicité.
Ne t'inquiète pas
si je traîne des pieds
où si je prend les devants,
tu n'aura qu'à m'appeler avec tout ton amour
et je me retournerai vers toi.
Ne t'inquiète pas
si je me blottis contre toi
en suffoquant,
seul la douceur peut apaiser
mes démons -
et si je pleurniche trop longtemps
jette moi le bord du chemin
j'irai me confier aux chouettes -
il y a certaines choses
que personne ne saura jamais.
Ne t'inquiètes pas
si mon visage s'assombri
certains jours,
j'ai l'âme sensible et
le gêne de la mélancolie
y a rien à y faire
à cette pute.
Reste à mes côté
le long des fossés,
je tâcherai d'y rester avec toi.
Allons crier en haut des plaines,
nous serons deux
mais nous aurons
un seul et même cri.
là où les couleurs s'estompent,
là où elle se font plus ternes,
indécises,
imprécises ?
Non ?
Que penses tu d'y aller avec moi,
de marcher longtemps,
de marcher un moment
et de mélanger ensemble
le soleil et la pluie
pour faire naître des couleurs,
nos couleurs ?
Nous sauterons au dessus des flaques d'eau,
nous éviterons la boue,
les hautes herbes,
nous nous aventurerons parfois dans les arbres
comme deux gosses,
plein de rire et de complicité.
Ne t'inquiète pas
si je traîne des pieds
où si je prend les devants,
tu n'aura qu'à m'appeler avec tout ton amour
et je me retournerai vers toi.
Ne t'inquiète pas
si je me blottis contre toi
en suffoquant,
seul la douceur peut apaiser
mes démons -
et si je pleurniche trop longtemps
jette moi le bord du chemin
j'irai me confier aux chouettes -
il y a certaines choses
que personne ne saura jamais.
Ne t'inquiètes pas
si mon visage s'assombri
certains jours,
j'ai l'âme sensible et
le gêne de la mélancolie
y a rien à y faire
à cette pute.
Reste à mes côté
le long des fossés,
je tâcherai d'y rester avec toi.
Allons crier en haut des plaines,
nous serons deux
mais nous aurons
un seul et même cri.
vendredi 19 octobre 2012
Je poserais un point final à ce poème quand le moment sera venu
Je rentre de la gare sous une improbable lueur rosée,
tu es dans le bus,
sur le chemin de la maison.
Le soleil s'évade,
le fleuve coule sous les reflets du crépuscule
et un sourire est collé à mon visage.
Le vieux clochard roule timidement une cigarette
et il me fait penser à Bukowski.
Je le laisse derrière moi
et file sur le trottoir d'en face
d'un pas flottant,
presque aérien.
Dans le soir le plus doux de la semaine,
sous la nuée de l'automne,
me revient l'odeur de la crème de nuit
qui tapisse ta peau lorsque tu te glisses dans les draps
et te rend si douce -
c'est l'essence de la tendresse.
Je n'oublie pas mes vieilles nuits de solitude,
mes vieilles rengaines
de jeune poète fatigué
et ivre de nuit sans lendemain,
je n'oublie pas le passé,
je n'oublie pas les pièges,
les doutes
les regrets
les vieux souvenirs acres sous le velux de la chambre,
l'orage -
je n'oublie rien,
je te raconterai tout.
Il n'y a plus qu'à se promettre,
à tout se promettre,
pour nous laisser croire que l'avenir
va nous laisser le temps de nous aimer,
va nous laisser du répit,
juste ce qu'il faut pour espérer
que nos nuits seront plus longues que celles des autres,
pour nous éviter la lumière
celle qui nous aveugle.
Il n'y a plus qu'à espérer
que la mèche du présent que nous brûlons
ne se consume jamais complètement
et que celles du future et du passé
ne nous explosent pas à la gueule.
Il n'y a plus qu'à espérer que la vie
nous laisse juste ce qu'il faut
pour profiter de nos corps,
de nos peaux
et de tout ce que nos âmes
ont à offrir -
mais avant cela,
embrassons nous
et ne faisons rien d'autre que cela -
il n'y a plus qu'à espérer
qu'il n'y ait jamais rien d'autre à faire.
tu es dans le bus,
sur le chemin de la maison.
Le soleil s'évade,
le fleuve coule sous les reflets du crépuscule
et un sourire est collé à mon visage.
Le vieux clochard roule timidement une cigarette
et il me fait penser à Bukowski.
Je le laisse derrière moi
et file sur le trottoir d'en face
d'un pas flottant,
presque aérien.
Dans le soir le plus doux de la semaine,
sous la nuée de l'automne,
me revient l'odeur de la crème de nuit
qui tapisse ta peau lorsque tu te glisses dans les draps
et te rend si douce -
c'est l'essence de la tendresse.
Je n'oublie pas mes vieilles nuits de solitude,
mes vieilles rengaines
de jeune poète fatigué
et ivre de nuit sans lendemain,
je n'oublie pas le passé,
je n'oublie pas les pièges,
les doutes
les regrets
les vieux souvenirs acres sous le velux de la chambre,
l'orage -
je n'oublie rien,
je te raconterai tout.
à tout se promettre,
pour nous laisser croire que l'avenir
va nous laisser le temps de nous aimer,
va nous laisser du répit,
juste ce qu'il faut pour espérer
que nos nuits seront plus longues que celles des autres,
pour nous éviter la lumière
celle qui nous aveugle.
Il n'y a plus qu'à espérer
que la mèche du présent que nous brûlons
ne se consume jamais complètement
et que celles du future et du passé
ne nous explosent pas à la gueule.
Il n'y a plus qu'à espérer que la vie
nous laisse juste ce qu'il faut
pour profiter de nos corps,
de nos peaux
et de tout ce que nos âmes
ont à offrir -
mais avant cela,
embrassons nous
et ne faisons rien d'autre que cela -
il n'y a plus qu'à espérer
qu'il n'y ait jamais rien d'autre à faire.
samedi 13 octobre 2012
La rue
N'ayons pas peur,
ça n'en vaut pas la peine.
Il nous suffit de prendre
la rue perpendiculaire
à celle prévue
et voir où cela nous mène.
ça n'en vaut pas la peine.
Il nous suffit de prendre
la rue perpendiculaire
à celle prévue
et voir où cela nous mène.
jeudi 11 octobre 2012
Le quart d'heure de trop
La pluie tombe à
grande eau
sur le velux de
la mezzanine.
La nuit oxyde
mon cœur
de son grand
vide
et je ne peux
pas fuir
l’envie qui me
ronge
de te prendre de
mes bras –
je suis
prisonnier
de ma propre indécision.
Je rouille sur
tes draps vierges,
immaculés
tandis que tu roules à côté
de moi
passant d’un
soupir à un autre –
je ne peux pas
rêver ce soir.
Tes petites jambes se baladent
sous ta culotte vert kaki,
j'ignore tout de ton épiderme.
L'espoir s'est évaporé -
Il suffit parfois d'un quart d'heure de trop
et de quelques paroles maladroites
pour tout foutre en l'air.
Je peux toujours crier, tu n'as pas le coeur à m'écouter
Le matin se lève doucement
Et tu dors encore,
Allongée sur le ventre
Les deux mains sous l’oreiller.
Je t’observe sans que tu le saches,
Arrange une de tes mèches de cheveux.
Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.
Je remarque sur le haut de ton épaule
Un petit grain de beauté en forme de cœur
Et cela me rappelle un film que nous avons vu ensemble,
Un film d’amour bien sur.
Dans un mouvement rêveur, tu découvres un morceau des quelques idéogrammes japonais
Tatoués sur ton avant bras –
J’ignore toujours ce qu’ils signifient
C’est un silence que tu garde muet.
Je profite de ton odeur chaleureuse,
Accueillante,
Tandis que le soleil entre à pas de loup
Sur le parquet.
Ta petite main endormie
Se repose au dessus de mon cœur,
Elle bouge légèrement au rythme de tes soupirs matinaux,
Si délicieux à mon oreille.
Dans la vieille chambre tapissée de livre,
Nos deux êtres ne se touchent pas,
Pudiques et maladroit,
Mais la tendresse commence à faire son trou,
Comme une souris gourmande
Dans l'obscurité d'un grenier.
Hier soir,
Je nous ais lu des passages d’un livre de Cioran,
« L’inconvénient d’être né »
Puis quelques extraits de Nietzche.
Tu m’as écouté assise en tailleur sur le lit,
Les pieds nus
Puis tu m’as confié que tu aimais la philosophie.
Moi je n'y comprend rien ais-je répondu,
Mais j'ai toute ton attention
Alors je n'en demande pas plus.
Ensuite tu as enlevé ton soutient gorge
Tout en mettant un vieux tee shirt pour dormir.
Tu as ôté ton pantalon
- J'ai aperçu la dentelle de ta culotte -
Et tu t’es glissé dans le lit
Où tu t’es endormie presque tout de suite.
Le lendemain, les arrêts de métro
Ont ponctués nos ballades –
Ourq, République, Opéra
Et nous avons marchés, rien de plus,
Tout simplement,
Laissant la capital dicter ses odeurs,
Ses visages, ses monuments,
Sa beauté.
A un moment donné,
J'ai arrêté de compter le nombre de fois
Où j'ai voulu prendre ta main -
Il dépassait l'infini.
Nous avons pris un café,
Tu as mangé tes pain cakes
Et ton regard gourmand sur le coulis de chocolat
Fut un adorable spectacle.
Dans le train du retour
J’ai observé ton corps endormi
Déposée sous ton grand foulard,
Tu y écoutais de la musique,
Le sourire aux lèvres.
Le train avançait sous les grands néons,
C’était bientôt la fin du dimanche,
Bientôt la fin du week end.
Le temps passait, suivant sa trajectoire,
Imperturbable,
En me dévorant de plus en plus.
Je cessais de respirer sur mon fauteuil,
Étranglé par mon désir de déposer mes lèvres
Sur les tiennes,
Comme un traître qui capitule
Sous la torture de ta beauté.
Je traversais la nuit
Sans une respiration
Mon cœur tenu en cage
S’était mis à hurler
Il n’y avait plus qu’un de tes baisers pour le dompter.
Sur le quai du tram,
J'ai tremblé,
Comme un fou sous camisole
Déconnecté de la réalité.
Je t'ai attrapé dans un élan de désespoir -
Tu es resté dans mes bras,
Sans rien dire,
Sans rien faire
Puis tu m’as dit bye bye d’un geste de la main
Avec ton sourire imperturbable.
J’ai fais demi tour
Et la nuit ma tapé sur l'épaule
Comme un vieux copain de beuverie.
Je n'avais pas de bière pour chialer
Alors j'ai retenu mes larmes -
De toute façon,
Ça ne sert à rien de pleurer pour quelque chose
Qui terminera un jour ou l'autre
la gueule par la fenêtre
à hurler aux quatre vents.
Parfois rien n’a de sens,
Pas même l’amour.
Et parfois,
Il n’y a que l’amour
Qui en ait un
Et alors
Il n'y a plus qu'à attendre
Le seuil intolérable
De la douleur.
Et tu dors encore,
Allongée sur le ventre
Les deux mains sous l’oreiller.
Je t’observe sans que tu le saches,
Arrange une de tes mèches de cheveux.
Je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.
Je remarque sur le haut de ton épaule
Un petit grain de beauté en forme de cœur
Et cela me rappelle un film que nous avons vu ensemble,
Un film d’amour bien sur.
Dans un mouvement rêveur, tu découvres un morceau des quelques idéogrammes japonais
Tatoués sur ton avant bras –
J’ignore toujours ce qu’ils signifient
C’est un silence que tu garde muet.
Je profite de ton odeur chaleureuse,
Accueillante,
Tandis que le soleil entre à pas de loup
Sur le parquet.
Ta petite main endormie
Se repose au dessus de mon cœur,
Elle bouge légèrement au rythme de tes soupirs matinaux,
Si délicieux à mon oreille.
Dans la vieille chambre tapissée de livre,
Nos deux êtres ne se touchent pas,
Pudiques et maladroit,
Mais la tendresse commence à faire son trou,
Comme une souris gourmande
Dans l'obscurité d'un grenier.
Hier soir,
Je nous ais lu des passages d’un livre de Cioran,
« L’inconvénient d’être né »
Puis quelques extraits de Nietzche.
Tu m’as écouté assise en tailleur sur le lit,
Les pieds nus
Puis tu m’as confié que tu aimais la philosophie.
Moi je n'y comprend rien ais-je répondu,
Mais j'ai toute ton attention
Alors je n'en demande pas plus.
Ensuite tu as enlevé ton soutient gorge
Tout en mettant un vieux tee shirt pour dormir.
Tu as ôté ton pantalon
- J'ai aperçu la dentelle de ta culotte -
Et tu t’es glissé dans le lit
Où tu t’es endormie presque tout de suite.
Le lendemain, les arrêts de métro
Ont ponctués nos ballades –
Ourq, République, Opéra
Et nous avons marchés, rien de plus,
Tout simplement,
Laissant la capital dicter ses odeurs,
Ses visages, ses monuments,
Sa beauté.
A un moment donné,
J'ai arrêté de compter le nombre de fois
Où j'ai voulu prendre ta main -
Il dépassait l'infini.
Nous avons pris un café,
Tu as mangé tes pain cakes
Et ton regard gourmand sur le coulis de chocolat
Fut un adorable spectacle.
Dans le train du retour
J’ai observé ton corps endormi
Déposée sous ton grand foulard,
Tu y écoutais de la musique,
Le sourire aux lèvres.
Le train avançait sous les grands néons,
C’était bientôt la fin du dimanche,
Bientôt la fin du week end.
Le temps passait, suivant sa trajectoire,
Imperturbable,
En me dévorant de plus en plus.
Je cessais de respirer sur mon fauteuil,
Étranglé par mon désir de déposer mes lèvres
Sur les tiennes,
Comme un traître qui capitule
Sous la torture de ta beauté.
Je traversais la nuit
Sans une respiration
Mon cœur tenu en cage
S’était mis à hurler
Il n’y avait plus qu’un de tes baisers pour le dompter.
Sur le quai du tram,
J'ai tremblé,
Comme un fou sous camisole
Déconnecté de la réalité.
Je t'ai attrapé dans un élan de désespoir -
Tu es resté dans mes bras,
Sans rien dire,
Sans rien faire
Puis tu m’as dit bye bye d’un geste de la main
Avec ton sourire imperturbable.
J’ai fais demi tour
Et la nuit ma tapé sur l'épaule
Comme un vieux copain de beuverie.
Je n'avais pas de bière pour chialer
Alors j'ai retenu mes larmes -
De toute façon,
Ça ne sert à rien de pleurer pour quelque chose
Qui terminera un jour ou l'autre
la gueule par la fenêtre
à hurler aux quatre vents.
Parfois rien n’a de sens,
Pas même l’amour.
Et parfois,
Il n’y a que l’amour
Qui en ait un
Et alors
Il n'y a plus qu'à attendre
Le seuil intolérable
De la douleur.
jeudi 4 octobre 2012
Les violons lointains de l'amour vont finir par me rendre complètement fou
A la bibliothèque
j'essai de me concentrer sur les magazines
mais tout mon désir est aspirer
par les collants rose bonbon
de la jeune étudiante en art
assise en face de moi.
J'aurais pu retrouver ma respiration
si en plus de ça elle n'avait pas eu un mini short en jean,
des cheveux roux et
un visage à se damner.
J'ai pensé à l'inviter boire un café -
je me sentais si seul
et j'aurai bouffer de la tendresse par paquet de douze -
mais elle est partie sans un sourire
et j'ai fais de même
pour disparaître sans un bruit
dans les tourbillons de la ville
qui ne sait plus quoi faire de nos désirs brûlant
qui finiront par nous calciner
dans une dernière nuit d'ivresse.
j'essai de me concentrer sur les magazines
mais tout mon désir est aspirer
par les collants rose bonbon
de la jeune étudiante en art
assise en face de moi.
J'aurais pu retrouver ma respiration
si en plus de ça elle n'avait pas eu un mini short en jean,
des cheveux roux et
un visage à se damner.
J'ai pensé à l'inviter boire un café -
je me sentais si seul
et j'aurai bouffer de la tendresse par paquet de douze -
mais elle est partie sans un sourire
et j'ai fais de même
pour disparaître sans un bruit
dans les tourbillons de la ville
qui ne sait plus quoi faire de nos désirs brûlant
qui finiront par nous calciner
dans une dernière nuit d'ivresse.
mardi 25 septembre 2012
Jour de pluie
La pluie tombe comme un rideau,
elle assombrie la ville
comme la mort
assombrie une vie.
Les chiens ivres
chantent sur les trottoirs
à l'ombre des étoiles
et je suffoque une fois de plus de m'être égaré
dans des chemins que je ne maîtrise pas.
Si seulement dans ces moments d'obscurité
où la folie rode comme un rapace
au dessus de ma carcasse pourrie
il pouvait y avoir des bras chauds
et réconfortants
dans lequel je puisse trembler sans peur...
elle assombrie la ville
comme la mort
assombrie une vie.
Les chiens ivres
chantent sur les trottoirs
à l'ombre des étoiles
et je suffoque une fois de plus de m'être égaré
dans des chemins que je ne maîtrise pas.
Si seulement dans ces moments d'obscurité
où la folie rode comme un rapace
au dessus de ma carcasse pourrie
il pouvait y avoir des bras chauds
et réconfortants
dans lequel je puisse trembler sans peur...
dimanche 23 septembre 2012
Parfois, je voudrais être un chat
La jeune femme porte son chat
tout contre elle,
bien au chaud de son manteau de velours,
lui caressant la patte
et lui donnant des baisers sur la joue.
Le train défile
et le soleil n'a que faire
de ma solitude.
tout contre elle,
bien au chaud de son manteau de velours,
lui caressant la patte
et lui donnant des baisers sur la joue.
Le train défile
et le soleil n'a que faire
de ma solitude.
Tu avais l'air d'un ange mais tu avais le diable au corps
Tu venais le dimanche soir
à la nuit tombée
et tu t'allongeais sur le lit
après avoir enlevé tes grosses chaussures rouges,
impatiente que je viennes soulever
les quelques drapés qui t'habillaient -
nous parlions un peu
mais baiser était l'unique chose
que nous avions à faire.
Tu souriais quand je découvrais
tes portes jarretelles noir
ou tes grandes chaussettes à rayure
et alors la passion m'envahissait
et je venais mordre l'intérieur de tes cuisses.
Je t'embrassais comme un damné,
mordait ta langue,
passait la main dans tes cheveux secs
aux couleurs bordeaux.
J'ôtais ton haut,
ton soutient gorge,
caressait tes seins
enlevait tout le reste,
laissant glisser doucement ta culotte
le long de tes jambes,
pour te retrouver nue -
tu étais belle à en crever.
Ensuite,
tout était l'affaire de nos corps
de nos épidermes,
de nos mains,
de nos sexes,
tout était l'affaire de nos souffles,
de nos mots,
de nos cris,
des nos odeurs.
Nous laissions la nuit
savourer nos orgasmes
et nos fluides vierges
couler entre nos doigts.
Enfin tu restais repus sur les draps,
tu enfilais parfois une flanelle
et tu jouais un peu de guitare
pendant que je faisais cuire le dîner.
De la cuisine j'écoutais tes doigts maladroits
vriller sur le manche
et profitais des échos de ta vois fragile.
J'étais marqué de tes empreintes,
tatoué des tes jambes
souillé de tes étreintes
mouillé de ta langue.
Puis tout s'est évanouie
délaissé dans une mare fantasmagorique
aux reflets de tendresse
et de promesses d'amour déchue -
La nuit laisse inévitablement
la place
au jour.
à la nuit tombée
et tu t'allongeais sur le lit
après avoir enlevé tes grosses chaussures rouges,
impatiente que je viennes soulever
les quelques drapés qui t'habillaient -
nous parlions un peu
mais baiser était l'unique chose
que nous avions à faire.
Tu souriais quand je découvrais
tes portes jarretelles noir
ou tes grandes chaussettes à rayure
et alors la passion m'envahissait
et je venais mordre l'intérieur de tes cuisses.
Je t'embrassais comme un damné,
mordait ta langue,
passait la main dans tes cheveux secs
aux couleurs bordeaux.
J'ôtais ton haut,
ton soutient gorge,
caressait tes seins
enlevait tout le reste,
laissant glisser doucement ta culotte
le long de tes jambes,
pour te retrouver nue -
tu étais belle à en crever.
Ensuite,
tout était l'affaire de nos corps
de nos épidermes,
de nos mains,
de nos sexes,
tout était l'affaire de nos souffles,
de nos mots,
de nos cris,
des nos odeurs.
Nous laissions la nuit
savourer nos orgasmes
et nos fluides vierges
couler entre nos doigts.
Enfin tu restais repus sur les draps,
tu enfilais parfois une flanelle
et tu jouais un peu de guitare
pendant que je faisais cuire le dîner.
De la cuisine j'écoutais tes doigts maladroits
vriller sur le manche
et profitais des échos de ta vois fragile.
J'étais marqué de tes empreintes,
tatoué des tes jambes
souillé de tes étreintes
mouillé de ta langue.
Puis tout s'est évanouie
délaissé dans une mare fantasmagorique
aux reflets de tendresse
et de promesses d'amour déchue -
La nuit laisse inévitablement
la place
au jour.
jeudi 20 septembre 2012
Elle a bien un prénom
Le dimanche s'évanouit doucement
et les annoncent de la gare s'enchaînent,
des destinations,
des villes,
des ailleurs.
Mais peu m'importe de partir à des kilomètres,
tu marche à côté de moi,
nous marchons sur le boulevard,
puis sur les quais
et nous parlons
nous parlons
et je suis incapable
de te dire l'essentiel,
mon coeur étouffe
et ne sais plus à quel rythme
battre.
Je garderai la douceur du moment,
le soleil de l'été sur ma langue,
nos mains qui se frôlent,
les non dits,
les hésitations
et je ferai briller tout ça
à travers un nouveau poème.
et les annoncent de la gare s'enchaînent,
des destinations,
des villes,
des ailleurs.
Mais peu m'importe de partir à des kilomètres,
tu marche à côté de moi,
nous marchons sur le boulevard,
puis sur les quais
et nous parlons
nous parlons
et je suis incapable
de te dire l'essentiel,
mon coeur étouffe
et ne sais plus à quel rythme
battre.
Je garderai la douceur du moment,
le soleil de l'été sur ma langue,
nos mains qui se frôlent,
les non dits,
les hésitations
et je ferai briller tout ça
à travers un nouveau poème.
mercredi 19 septembre 2012
L'horizon porte les nuages de ton sourire et de tes mots
Tu fais un signe de la main,
un au revoir,
un adieu,
qui sait ?
Tu es un reflet sur la vitre du train,
le flash de l'appareil te rend fantomatique,
presque invisible,
tu n'est plus qu'un contour.
Nous avons marchés des heures ensemble
et je n'ai pas réussi à briser la vitre
entre nous
et à te dire les mots justes
pour exprimer ce que j'ai sur le coeur.
J'ai pourtant jeté nos cendres au vent
et tourné le dos à la falaise
mais le vent est fort
et pousse mon corps frêle
vers le vide.
Puis
parfois le paradis semble être
à porter de main
et ton sourire m'en ouvre grand les portes.
un au revoir,
un adieu,
qui sait ?
Tu es un reflet sur la vitre du train,
le flash de l'appareil te rend fantomatique,
presque invisible,
tu n'est plus qu'un contour.
Nous avons marchés des heures ensemble
et je n'ai pas réussi à briser la vitre
entre nous
et à te dire les mots justes
pour exprimer ce que j'ai sur le coeur.
J'ai pourtant jeté nos cendres au vent
et tourné le dos à la falaise
mais le vent est fort
et pousse mon corps frêle
vers le vide.
Puis
parfois le paradis semble être
à porter de main
et ton sourire m'en ouvre grand les portes.
lundi 17 septembre 2012
L'amour, c'est dans la vraie vie
Il ne fait pas encore tout à fait nuit,
je sors du cinéma.
Les phares percent le crépuscule
et les voitures glissent derrière mon dos.
Il y a comme un voile léger
devant mes yeux.
J'ai comme la lune
qui pèse au fond de mon estomac,
la solitude peut être
que j'ai laissé traîner ce soir,
refusant l'invitation d'un ami ?
Pourquoi cette mélancolie lascive
qui va et qui vient,
cette douce tristesse que je cultive
au fil des poèmes
que jamais personne ne lit ?
Pourquoi cette émotion,
cette peur,
cette impression que le monde extérieur
brûle comme un million d'épine sans fin ?
Pourquoi cette angoisse de l'amour
qui doit finir
alors qu'elle n'a pas commencée,
que les promesses sont des mensonges,
que le corps d'une femme sonne comme une trahison ?
Je cherche des réponses à ces questions
alors je lis Carver et Sartre,
Nietzsche et d'autres,
mais tout cela n'est bon qu'à cultiver ma solitude,
tout cela sonne creux
sans le coeur d'une femme à mes côtés.
je sors du cinéma.
Les phares percent le crépuscule
et les voitures glissent derrière mon dos.
Il y a comme un voile léger
devant mes yeux.
J'ai comme la lune
qui pèse au fond de mon estomac,
la solitude peut être
que j'ai laissé traîner ce soir,
refusant l'invitation d'un ami ?
Pourquoi cette mélancolie lascive
qui va et qui vient,
cette douce tristesse que je cultive
au fil des poèmes
que jamais personne ne lit ?
Pourquoi cette émotion,
cette peur,
cette impression que le monde extérieur
brûle comme un million d'épine sans fin ?
Pourquoi cette angoisse de l'amour
qui doit finir
alors qu'elle n'a pas commencée,
que les promesses sont des mensonges,
que le corps d'une femme sonne comme une trahison ?
Je cherche des réponses à ces questions
alors je lis Carver et Sartre,
Nietzsche et d'autres,
mais tout cela n'est bon qu'à cultiver ma solitude,
tout cela sonne creux
sans le coeur d'une femme à mes côtés.
Soupir
J'ai beau laisser couler mon amour,
mes veines ne sont jamais assez ouvertes
pour m'en vider complètement.
mes veines ne sont jamais assez ouvertes
pour m'en vider complètement.
lundi 10 septembre 2012
Le soleil me chauffe le visage à travers les vitres de mon studio et j'ai encore tout merdé en beauté
Seul avec mon sourire tordu,
mon coeur fou
et tous mes fantômes
qui me tiennent par la main,
je poursuis ma traversé du désert.
mon coeur fou
et tous mes fantômes
qui me tiennent par la main,
je poursuis ma traversé du désert.
jeudi 6 septembre 2012
Je mens comme j'écris, mon esprit est un putain de truc tordu
Je mens,
Je mens aux
arbres
Et à toutes les
créatures shamaniques,
Mythologiques
De la terre
entière.
Je mens,
Trop de chose
dans l’esprit,
Des envies d’absolu,
L’art,
Le cul,
La poésie.
Je mens,
Comme dans ce
poème
Que j’écris la fièvre,
Là, je transpire
sous la nuit
Pleine d’étoile
brûlante
Et une atroce
douleur sur mon flanc gauche
Me tord le bide –
Alors je mens,
Je libère le
mal.
Je mens,
Hugh !!!
Je mens,
Je mens comme j’écris,
Comme j’écris l’amour
Ce fantasme
Ce monstre fantasmagorique.
Je mens comme
une pute,
Une charogne,
Un ours bavant
des aiguilles d’orgueils,
Je mens
Comme un serpent
ivre,
Une carpe,
Une cigarette
qui se consume,
Je mens
Comme un immeuble
qui n’en finit jamais
D’être construit
–
Je mens plus
haut
Que la fin.
Je mens
Et les femmes me
rendent fou,
Ces femmes que
je n’ai jamais eues assez,
Que je désire
plus que la vie,
Que j’écris,
Je décris,
Que je peins
Dans le plus
infime détail.
Je mens pour ces
femmes
Auxquelles je n’ai
que des morceaux de cœur
A livrer,
Des mots,
Rien que des
mots,
Des peaux mortes
Dont elles ne
feront rien.
Je mens
A trop voir tous
ces types,
Toutes ces
nanas,
Heureux comme
des oiseaux
Dans leur cage,
Je finis par me
pendre à mes tripes,
Devant le spectacle
de la séduction,
Et là où je
pense que tout va être simple
Beau,
Amour
Je me retrouve à
devoir choisir
Et c’est le pire
des mensonges
Alors
Tout est envahi
par l’obscurité,
L’obscurité, l’obscurité
Et je prie
Pour entrevoir
la lumière,
Qu’elle soit divine
ou non.
Je mens parce
que j’existe,
J’existe et j’avance,
Je mens
Parce que je
dois survivre
Je mens
Parce que je
suis un homme,
Envahie par ses
contradictions,
Ses névroses,
Ses propres
mensonges.
Je mens comme l’aiguille
qui tourne sur la pendule,
Je mens comme le
politicien et ses promesses,
Je mens comme la
voyante dans les lignes de vos mains,
Je mens comme le
fou qui hurle dans les rues endormies,
Je mens comme le
banquier devant ses billets et les pauvres gens,
Je mens
Comme l’épicier,
Comme le
journaliste,
Comme le joueur
de football
Je mens
Comme une femme
amoureuse
Qui trahit son
mari,
Je mens comme l’amant
Coincé dans le
lit de sa maîtresse,
Je mens comme le
criminel
Qui a caché la
petite fille dans le fossé,
Je mens comme
Dieu,
Comme l’artiste,
Ses poèmes, ses
toiles, ses films, ses livres,
Je mens comme le
chanteur à texte,
Le leader d’un
groupe de punk.
Je mens
Comme un papillon
de nuit,
Qui n’a que 24
heures devant lui.
Je mens parce
que les gens ne me connaissent pas,
Je mens parce
que j’ai peur,
J’ai peur de ce
qui pourrait me tomber dessus,
De l’amour,
Cette vapeur qui
nous prend à la gorge,
Comme un piège à
loup
Dans une forêt
prise dans la brume.
Je mens
Parce que je
suis un lâche,
Je mens
Pour ne pas te
faire de mal
Mais en vérité
je sais que je suis un beau salopard
Qui déchire tes
jours et tes nuits,
Qui tire sur la
corde
Jusqu’au bout
Et qui lâche au
dernier moment
Pour qu’il reste
sur ton visage
Les stigmates de
tes larmes
De haine
Et d’amour
Et de peine
Et de solitude.
Je mens
Pour moins souffrir,
Souffrir de ton absence
Qui ne me fera
bientôt plus rien,
Il m’aura fallu
trois années,
Trois années
Pour ne plus
penser à ton visage
Quand une femme
nue
Se traînait à
mes côtés
Dans le lit d’une
soirée sans goût.
Je mens
Persuadé que ma
gueule d’ange me permettra
D’échapper à l’inquisition,
Aux accusations,
A l’extradition
Au bannissement.
Mais je mens,
Je m’échappe à moi-même,
Je m’échappe des
autres,
De mes
responsabilités.
Je mens,
Je l’aime
Et pas toi,
Mais je ne
pourrai jamais l’aimer
Car elle est une
création de mon esprit,
Je me suis
persuadé de l’aimer
Parce que l’ennuie
Est une chose tenace.
Je mens
Alors vient me
poignarder
Dans mon
appartement
Sans dire un
mot,
Là sous l’orage,
Mes mensonges
éclateront au grand jour,
La pluie viendra
les laver
Et une eau noire
se déversera
Et emmènera mon
corps au loin.
La mort elle,
ne ment jamais.
mercredi 5 septembre 2012
J'écris ce poème et mon coeur bat enfin pour de bon, prêt à morfler à nouveau
La nuit est calme,
paisible -
toute neuve et
pleine de promesses.
Elle n'attend que toi
pour que tout soit parfait.
paisible -
toute neuve et
pleine de promesses.
Elle n'attend que toi
pour que tout soit parfait.
mardi 4 septembre 2012
Rentrée
La première année où j'ai quitté la maison de mes parents, je n'avais presque rien dans ma chambre de vingt mètres carré. J'entends par presque rien pas d'ordinateur, pas de télévision, juste quelques journaux, quelques livres et un poste de radio. Cela me suffisait, car au mur j'avais tes poèmes et tes lettres. Cela me suffisait car j'avais l'essentiel. Ton amour.
lundi 3 septembre 2012
Bullshit
Nous étions sur les marches du Virgin Megastor,
elle avait un coca à la main,
je fumais une cigarette.
Nos deux regards se portaient sur la place en pavée,
où les gens se pressaient dans tous les sens.
Je portais sous ma veste de velour noir
- que je ne mettais que pour les grandes occasions -
un tee shirt de Joy Division.
Pas celui avec le logo de la pochette de Unknow pleasure,
plutôt celui avec une vierge souffrante
et l'inscription "Love will tears us apart".
J'aimais bien ce tee shirt,
c'était pour copier le personnage de "500 jours ensemble"
- grand romantique dans l'âme.
Tandis que j'expirais ma fumée, elle se retourna vers moi et dit :
"Merde, tes conneries de romantique faut que t'arrêtes,
c'est pas mon délire,
tes poèmes, ton tee shirt pourri,
ta guitare,
ça te grille direct,
moi ce que je veux c'est la vrai vie tu vois,
pas un mec collé dans les étoiles"
Elle se leva tout en continuant sa logorrhée verbale :
"Enfin je veux dire..."
gorgée de coca...
"...je veux dire, faut que tu sortes de tes rêves,
de tes fantasmes, tes idées toutes faites qu'on voit dans les films,
qu'on lit dans les livres,
vit un peu bordel,
vit simplement,
achète une maison,
un chien,
fait des gosses,
marie toi -
les chansons d'amour sont des mensonges,
abandonne tes rêves."
Je la regardais droit dans les yeux en fumant ma cigarette
et elle croisa mon regard.
Elle s'arrêta de parler.
Elle mâchouilla son piercing à la lèvre,
une jambe sur une marche
sa cannette à la main.
Elle était belle,
forte,
sensuelle.
"Tu sais ce que tu me dis là,
j'en suis conscient,
ça me déchire le coeur,
c'est cruel
mais c'est moi tout entier
et
si tu m'embrasses pas là,
maintenant
sur ces putains d'escaliers
ma vie ne sera qu'un pauvre chantier sans âme
jusqu'à la fin de mes jours"
Lui dis-je tout de go,
la voix tremblante,
les yeux qui piquent.
"Connard"
répondit elle avant de m'embrasser à pleine bouche.
elle avait un coca à la main,
je fumais une cigarette.
Nos deux regards se portaient sur la place en pavée,
où les gens se pressaient dans tous les sens.
Je portais sous ma veste de velour noir
- que je ne mettais que pour les grandes occasions -
un tee shirt de Joy Division.
Pas celui avec le logo de la pochette de Unknow pleasure,
plutôt celui avec une vierge souffrante
et l'inscription "Love will tears us apart".
J'aimais bien ce tee shirt,
c'était pour copier le personnage de "500 jours ensemble"
- grand romantique dans l'âme.
Tandis que j'expirais ma fumée, elle se retourna vers moi et dit :
"Merde, tes conneries de romantique faut que t'arrêtes,
c'est pas mon délire,
tes poèmes, ton tee shirt pourri,
ta guitare,
ça te grille direct,
moi ce que je veux c'est la vrai vie tu vois,
pas un mec collé dans les étoiles"
Elle se leva tout en continuant sa logorrhée verbale :
"Enfin je veux dire..."
gorgée de coca...
"...je veux dire, faut que tu sortes de tes rêves,
de tes fantasmes, tes idées toutes faites qu'on voit dans les films,
qu'on lit dans les livres,
vit un peu bordel,
vit simplement,
achète une maison,
un chien,
fait des gosses,
marie toi -
les chansons d'amour sont des mensonges,
abandonne tes rêves."
Je la regardais droit dans les yeux en fumant ma cigarette
et elle croisa mon regard.
Elle s'arrêta de parler.
Elle mâchouilla son piercing à la lèvre,
une jambe sur une marche
sa cannette à la main.
Elle était belle,
forte,
sensuelle.
"Tu sais ce que tu me dis là,
j'en suis conscient,
ça me déchire le coeur,
c'est cruel
mais c'est moi tout entier
et
si tu m'embrasses pas là,
maintenant
sur ces putains d'escaliers
ma vie ne sera qu'un pauvre chantier sans âme
jusqu'à la fin de mes jours"
Lui dis-je tout de go,
la voix tremblante,
les yeux qui piquent.
"Connard"
répondit elle avant de m'embrasser à pleine bouche.
dimanche 2 septembre 2012
Je t'aime sans avoir les mots pour le dire
Le dimanche
coule
Sans dire un
mot,
Sans rien dire à
personne,
Sans demander
quoique se soit -
La jeune femme
range sa voiture au garage,
Le village s’endort,
Les guichets de
la gare sont fermés,
Deux jeunes
filles traînent encore,
L’ivrogne ferme
sa porte pour aller au bar.
Devant tant de
banalité,
Pas de larme,
De regret,
D’amertume
Ou de mépris,
J’ai bien mieux
à faire que de contempler tout cela :
Penser à toi.
samedi 1 septembre 2012
La vie est une arme avec la mort en face
La ville est
grise
Mais légère –
Je navigue sans
peine aucune
Le long du
samedi.
Au menu :
Les jeunes
skater glissent,
Les pavés
sentent la bonne cuisine,
Les filles
portent encore des collants
Et
J’essai de lire
Sartre quand trois jeunes filles
Hystériques,
Rieuses,
Un peu niaises
Mais pleines de
vie
Hurlent
A côté de moi –
Sartre, lui, ne
rigole pas beaucoup,
Il fait même
sérieusement la gueule
Alors je le
referme avant
De m’abandonner
plus que je ne le suis déjà
Aux remous de la
mélancolie
Qui hurlent sur
le quai de la gare.
Sur les rails,
Une carcasse de
chat en décomposition,
Une pate brisée,
un squelette apparent –
Je l’examine
longuement
Avec l’impression
De regarder la
mort en face.
dimanche 15 juillet 2012
samedi 30 juin 2012
Parler de tout, parler de rien, parler d'amour et d'un matin où la tristesse est une brume sur vos yeux
Il y en qui
perde leur mère
Et qui écoute
Barbara,
Qui prie, qui
mette un cierge
Et se souvienne
Et se souvienne
Du temps d’avant,
Des sourires et
des soleils,
Des repas sur la
terrasse
Des verres de
rosée, de la tonnelle,
Des caresses,
des mots gentils,
Des hésitations
-
Avant que tout
ne s’assombrisse.
On a beau rire,
on a beau pleurer
On a beau crier,
S’agiter dans
tout les sens,
Qu’importe la
pluie les tempêtes
On restera
toujours des enfants.
Et moi je ne
veux pas partir,
Je veux rester
avec toi,
Car je suis bien
avec toi,
Car tout enfin s’apaise,
La grisaille se
dissipe
Pour laisser
place
Au vent d’un
jour d’hiver.
Mais tu vas
partir,
Car rien n’est
éternel,
Rien ne dure,
Il ne restera
que ton rire
Figé dans mon
regard.
Tu vas retrouver
ta terre
Et ton amour
Celui qui te
mène vers le bonheur
Celui qui te
rassure
Et
moi je vais retrouver la solitude,
Je
vais me plonger dans mon lit
Pour
fumer des cigarettes
Et
lire Camus,
Alors que je
suis sur qu’on pourrait s’aimer –
La vie est un
drame
La vie est un
putain de drame,
Alors
Aujourd’hui
Oubliez-moi
Pour la fête.
lundi 11 juin 2012
Et alors quoi ?
Le quai de gare
n'a pas la même saveur qu'hier soir,
il transpire l'incertitude
le doute
et la peur -
où est la douceur ?
où est l'insouciance ?
où est la lumière ?
Je fais des allers retours,
un pas devant l'autre
à la manière du funambule -
les rails sont les frontières
d'un monde qui ne me ressemble
pas.
Je monte dans le train,
la quotidien dans mes chaussures
et je pense à elle
qui sait tout faire
et à moi la tête en étoile
qui ne sait rien faire,
si ce n'est m'apitoyer sur mon sort
et faire des milliers de chose
en espérant que dans le lot
il y en est une
que je sache faire.
J'ai l'orgueil qui saigne
et je ferais bien d'apprendre à vivre
et d'accepter que rien ne sert
de vouloir être le meilleur -
le bonheur n'est pas là
et jamais je ne serais bon amant
à creuser le fond ainsi.
Alors, le cerveau dans l'estomac
j'ouvre Bukowski,
en me disant que je vais bien y trouver une réponse,
une bonne phrase,
un petit quelque chose
qui me fera sourire
et remonter la pente.
Mais non, rien,
je le trouve plat
et vulgaire
et la fille à quelques places de là
est encore trop belle
pour un soir comme celui-ci.
La seul consolation que je trouve
c'est cette jeune femme à ma droite
qui se lime les ongles paisiblement
au fil du paysage -
ça a l'air tellement simple d'être heureux
parfois
que ça me fait bien envie.
n'a pas la même saveur qu'hier soir,
il transpire l'incertitude
le doute
et la peur -
où est la douceur ?
où est l'insouciance ?
où est la lumière ?
Je fais des allers retours,
un pas devant l'autre
à la manière du funambule -
les rails sont les frontières
d'un monde qui ne me ressemble
pas.
Je monte dans le train,
la quotidien dans mes chaussures
et je pense à elle
qui sait tout faire
et à moi la tête en étoile
qui ne sait rien faire,
si ce n'est m'apitoyer sur mon sort
et faire des milliers de chose
en espérant que dans le lot
il y en est une
que je sache faire.
J'ai l'orgueil qui saigne
et je ferais bien d'apprendre à vivre
et d'accepter que rien ne sert
de vouloir être le meilleur -
le bonheur n'est pas là
et jamais je ne serais bon amant
à creuser le fond ainsi.
Alors, le cerveau dans l'estomac
j'ouvre Bukowski,
en me disant que je vais bien y trouver une réponse,
une bonne phrase,
un petit quelque chose
qui me fera sourire
et remonter la pente.
Mais non, rien,
je le trouve plat
et vulgaire
et la fille à quelques places de là
est encore trop belle
pour un soir comme celui-ci.
La seul consolation que je trouve
c'est cette jeune femme à ma droite
qui se lime les ongles paisiblement
au fil du paysage -
ça a l'air tellement simple d'être heureux
parfois
que ça me fait bien envie.
vendredi 8 juin 2012
Arrête de sourire, tu m'éblouis
T'as pas le droit d'avoir ces cheveux là,
ces perles ocres qui descendent
le long de ton cou et de tes épaules,
cette mèche qui caresse tes paupières
d'un air négligé.
T'as pas le droit d'avoir ce sourire,
de truc que tu poses sur ton visage,
que tu souligne de rouge à lèvre
sans être vulgaire,
ce truc qui fait de l'ombre au soleil
et qui pourrait servir de camisole
au plus fou d'entre nous.
T'as pas le droit d'avoir ces jambes,
ses deux allumettes rosées,
laiteuses et juvéniles
que tu croises et décroises
et qui descendent sous tes robes fleuries
et tes mini shorts.
T'as pas le droit de fumer ta cigarette
de cette manière,
de te mettre des couronnes tissées
comme dans les années 50,
de porter des sweat-shirt à capuche
un lendemain de cuite,
de mettre une chemise d'homme
par dessus ta petite culotte,
de faire la café avant que je descende à la cuisine,
de me parler de ton mec,
de la pluie et du beau temps
avec cette voix
que même un sourd
pourrait apprécier.
T'as pas le droit d'avoir ces cheveux,
ce sourire,
ces jambes
et cette putain d'insolence
qu'on qualifie d'intelligence -
T'as pas le droit d'avoir tout ça
t'as pas le droit de me foutre en l'air.
ces perles ocres qui descendent
le long de ton cou et de tes épaules,
cette mèche qui caresse tes paupières
d'un air négligé.
T'as pas le droit d'avoir ce sourire,
de truc que tu poses sur ton visage,
que tu souligne de rouge à lèvre
sans être vulgaire,
ce truc qui fait de l'ombre au soleil
et qui pourrait servir de camisole
au plus fou d'entre nous.
T'as pas le droit d'avoir ces jambes,
ses deux allumettes rosées,
laiteuses et juvéniles
que tu croises et décroises
et qui descendent sous tes robes fleuries
et tes mini shorts.
T'as pas le droit de fumer ta cigarette
de cette manière,
de te mettre des couronnes tissées
comme dans les années 50,
de porter des sweat-shirt à capuche
un lendemain de cuite,
de mettre une chemise d'homme
par dessus ta petite culotte,
de faire la café avant que je descende à la cuisine,
de me parler de ton mec,
de la pluie et du beau temps
avec cette voix
que même un sourd
pourrait apprécier.
T'as pas le droit d'avoir ces cheveux,
ce sourire,
ces jambes
et cette putain d'insolence
qu'on qualifie d'intelligence -
T'as pas le droit d'avoir tout ça
t'as pas le droit de me foutre en l'air.
Et je file comme une lumière dans le noir qui s'ennuie
Je termine une nouvelle de Bukowski,
il tourne en rond autour d'Hemingway,
des gueules de bois,
des paumés,
des piaules minables
et des courses de chevaux,
mais je l'aime toujours autant ce con.
Je pose le livre
et je croise les bras
pour regarder le spectacle
du ciel qui menace,
des vieux wagons rouillés,
des branches de sapin
qui craquent sous le vent,
des montagnes de caillou,
des ouvriers en bâtiments,
des grues froides
et de la ville glaciale
qui se dessine devant moi.
Puis je descend du train
dans le matin identique
qui n'est pourtant jamais le même
et alors je cherche un soupçon
de vérité.
J'ai fini par le voir
dans les lunettes à double foyer
de l'employer de gare.
J'en étais sur,
lui savait,
il savait
tout et rien -
il avait compris
que la vérité
n'existe pas.
il tourne en rond autour d'Hemingway,
des gueules de bois,
des paumés,
des piaules minables
et des courses de chevaux,
mais je l'aime toujours autant ce con.
Je pose le livre
et je croise les bras
pour regarder le spectacle
du ciel qui menace,
des vieux wagons rouillés,
des branches de sapin
qui craquent sous le vent,
des montagnes de caillou,
des ouvriers en bâtiments,
des grues froides
et de la ville glaciale
qui se dessine devant moi.
Puis je descend du train
dans le matin identique
qui n'est pourtant jamais le même
et alors je cherche un soupçon
de vérité.
J'ai fini par le voir
dans les lunettes à double foyer
de l'employer de gare.
J'en étais sur,
lui savait,
il savait
tout et rien -
il avait compris
que la vérité
n'existe pas.
A tout prendre au sérieux, on finit par en rire
Ce n'est pas la guerre
qui sonnera notre fin,
ce n'est pas le réchauffement climatique,
ni la crise financière
ni le calendrier maya.
Non,
le truc c'est qu'on prend tout trop au sérieux,
même le sexe a fini par devenir
un art,
une affaire d'état,
une maladie,
une peur,
un crime.
Pour cela,
nous sommes perdu.
qui sonnera notre fin,
ce n'est pas le réchauffement climatique,
ni la crise financière
ni le calendrier maya.
Non,
le truc c'est qu'on prend tout trop au sérieux,
même le sexe a fini par devenir
un art,
une affaire d'état,
une maladie,
une peur,
un crime.
Pour cela,
nous sommes perdu.
jeudi 7 juin 2012
Je suis noir d'avoir trop de blanc, elle est blanche d'avoir trop de noir
Je pensais croire en la folie
mais je me trompais -
la folie n'a rien de beau
et elle détruit.
Ce à quoi je crois finalement,
cette chose qui me déchire,
qui m'anime,
cette chose qui me rend fou,
cette chose à laquelle je m'attache,
je m'accroche
comme un arapède à son rocher,
cette chose que je m'efforce
de plonger dans les yeux des gens,
cette chose que je lis dans tes pleurs
et dans tes cris,
cette chose qui me manque
tant
et qui viendra sauver
mon âme,
c'est la tendresse.
mais je me trompais -
la folie n'a rien de beau
et elle détruit.
Ce à quoi je crois finalement,
cette chose qui me déchire,
qui m'anime,
cette chose qui me rend fou,
cette chose à laquelle je m'attache,
je m'accroche
comme un arapède à son rocher,
cette chose que je m'efforce
de plonger dans les yeux des gens,
cette chose que je lis dans tes pleurs
et dans tes cris,
cette chose qui me manque
tant
et qui viendra sauver
mon âme,
c'est la tendresse.
Chronique de la folie ordinaire
Sans les yeux des folles,
sans leurs jambes qui descendent
sur les rails du tramway
et leurs cheveux
pareil à des champs d'été
pris dans le vent,
agitant dans tous les sens
mes désirs insoumis,
je serais vide
de sens -
mais peut être serais-je
un peu
moins fou.
sans leurs jambes qui descendent
sur les rails du tramway
et leurs cheveux
pareil à des champs d'été
pris dans le vent,
agitant dans tous les sens
mes désirs insoumis,
je serais vide
de sens -
mais peut être serais-je
un peu
moins fou.
Mon ombre a plus d'allure que moi
Mon ombre
à vraiment de l'allure,
quel dommage
que je ne puisse rien
en faire.
à vraiment de l'allure,
quel dommage
que je ne puisse rien
en faire.
samedi 2 juin 2012
Sous ses yeux, il manque toujours de l'air
Dans l'allée du cinéma,
je m'avancerai
je lui ferai face
je la prendrai dans mes bras
je jetterai un coup d'oeil à l'horizon
(le dernier)
je la serrerai fort
(elle fera de même)
je lui murmurerai des mots à l'oreille
(mais les mots ne suffisent pas,
ni "je t'aime"
ni "pardon"
ni "promis")
puis je lui donnerai un léger baiser,
tendre et doux.
Un baiser a toujours bonne mémoire.
Alors, je me mettrai à genoux
et je tomberai en pleurs
animé par des spasmes de transe,
les larmes dévalerons l'allée
comment un torrent furieux,
et des cris muets
feront trembler les murs.
Là sous ses yeux
- Ne sachant que faire de mon coeur
et de mes désirs -
la terre m'offrira son abîme
se fissurant sous le poids de l'indécision.
Je plongerai six pieds sous terre,
loin
loin
LOIN
là où tout brûle plus qu'ici
là où mes cendres
font encore des flammes.
je m'avancerai
je lui ferai face
je la prendrai dans mes bras
je jetterai un coup d'oeil à l'horizon
(le dernier)
je la serrerai fort
(elle fera de même)
je lui murmurerai des mots à l'oreille
(mais les mots ne suffisent pas,
ni "je t'aime"
ni "pardon"
ni "promis")
puis je lui donnerai un léger baiser,
tendre et doux.
Un baiser a toujours bonne mémoire.
Alors, je me mettrai à genoux
et je tomberai en pleurs
animé par des spasmes de transe,
les larmes dévalerons l'allée
comment un torrent furieux,
et des cris muets
feront trembler les murs.
Là sous ses yeux
- Ne sachant que faire de mon coeur
et de mes désirs -
la terre m'offrira son abîme
se fissurant sous le poids de l'indécision.
Je plongerai six pieds sous terre,
loin
loin
LOIN
là où tout brûle plus qu'ici
là où mes cendres
font encore des flammes.
mercredi 30 mai 2012
Commes des papillons d'argent qui volent toujours trop haut
Des cheveux
blonds
Et courts,
A la garçonne.
Un jean serré et
des bottes rouges,
Les yeux en
amende.
La regarder
partir du bus
Est un supplice.
Un skate board
un peu maladroit,
Un jean slim et
un petit blouson
Bleu.
Une paire de
lunette rouge
Et des mèches
chatins
Qui dépasse de
sa capuche en frou frou.
La regarder
passer
Est un trop
court instant.
Un casque sur
les oreilles
Et des cheveux
en bataille.
Une jupe épaisse
et de collants,
Un petit manteau
Et des baskets.
Tout en noir,
Des pieds
jusqu’à la tête.
Le train arrive
Toujours trop
tôt.
Des cheveux
lisses,
Un sourire
dressé et le teint rose.
L’odeur de son
shampoing.
De légères
tâches de rousseur
Et une robe
foncée.
Une grosse écharpe
Et une démarche
légère.
Elle ne prend
jamais la même rue
Que moi.
Tant de beautés
insaisissables,
D’instants trop
courts,
D’espoirs
futiles.
Dieu a jalonné
le monde
De femme toute
plus belle que les autres
Et mon cœur
trébuche chaque jour
Sur l’une
d’entre elle.
samedi 26 mai 2012
Insignifiance
Les paupières
lourdes
Traînent sur le
trottoir
Le matin est
invisible
Et le soleil
pâle.
Aussi
insignifiant
Qu’une bulle d’air
Qui remonte le
long d’un verre de bière,
Aussi repoussant
Que l’odeur de
pisse
Qui longe un
coin de rue dans la nuit.
Vouloir se
plonger
Dans les reflets
du soleil
Qui tapissent le
fleuve
Pour échapper
A la marée
humaine.
Le temps d’avoir
peur,
Il est déjà trop
tard.
lundi 21 mai 2012
L’éternité
Caressé par la
douceur du temps
Qui passe,
Cette flèche insubmersible,
J’admire avec
légèreté
Les nappes
orangées
Du soleil
d’hiver
Qui pleur à
travers les arbres.
J’inonde mes
pensées
D’une vapeur
automnale,
Suave et fraiche
–
Le chemin se prolonge
Et les fantômes
restent derrière.
La clairière est
un fleuve serein
Au milieu des
montagnes,
Mes songes
Ont perdu leur
bogue d’épine
Et se baladent
le long du fossé.
Je lève les yeux
vers le ciel -
Rien à
l’horizon,
Si ce n’est un
nouveau poème.
De mes deux
décennies,
L’impression
d’en tirer une éternité.
Je regarde à
nouveau devant moi,
Ma jeunesse ne
s’est pas encore fait la malle,
Mais je tire sur
la corde.
Sous les arbres,
Je ne vois pas
le bout du chemin,
Mais je suis
toujours éclairé.
L’éternité est
bien là.
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