On les entends
au loin
insectes sans aile
qui s'envolent furtivement
dans les airs
En meute ou solitaire
ils arpentent le bitume
et font raisonner leur cri
celui de la gomme sur l'asphalte
bruyant
comme un cri de révolte
contre la fin annoncée
leurs ondes font onduler la route
que nos aînés ont construite trop
droite
et forcés à suivre
La terre est leur nid
là où le bitume fait des courbes
il tissent leurs arabesques
et font vriller
les aiguilles du compteur
ils tournent encore
et encore
et d'un saut
il récolte le nectar
de l'adrénaline
et des cris de joie
Qu'importe les traces
des chutes
qu'importe
l'essentiel est de voler
le plus longtemps possible
l'essentiel
est de continuer
à ESSAYER
de voler
encore et encore -
faire durer le moment
comme une nuit de fièvre et d'oubli
bercé par le jazz
à New York
ou où tu voudra
Eux savent
il n'y a pas de limite au bonheur
et
qu'importe l’atterrissage
...
il sera dur
dans tous les cas.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire