Le monde s'assemble de débris d'angoisse,
il est le résultat de nos peurs -
remèdes, distractions, technologie,
tout est fait pour échapper à la mort.
Les pulsions morbides sont projetées dans nos oeuvres,
comme si la mélancolie était un virus.
L'existence même pousse à la mélancolie,
regardez ces gens qui déambulent,
regardez la beauté des feuilles d'automne qui tombent,
imperturbables,
les matins où la lumière passent à travers les immeubles
et vous emplis le coeur de nuage orangés pourpres.
Le monde vibre de nos chimères,
de nos oedèmes, nos meurtrissures, de nos ulcères -
suintant l'obscurité qui dort en chacun de nous.
On se distrait pour oublier,
on se fonde non pas une personnalité
mais des automatismes régie par la société
métro-boulot-dodo
et abrutissement général des masses.
Nous sommes réglés comme du papier à musique -
Conditionné par l'oeil invisible
qui nous dicte de sa voix autoritaire :
productivité, profit, discipline.
Cet oeil, c'est la somme de nos individualités effrayés par le changement
et la prise de risque
la somme de siècle de pensée judéo-chrétienne.
Cet oeil
est le gendarme spirituel de nos institutions bien pensante
Cet oeil
te plongera dans la dépression et la culpabilité.
Seul les fous marchent
sans cette oeil derrière leur dos.
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