La pluie tombe comme un rideau,
elle assombrie la ville
comme la mort
assombrie une vie.
Les chiens ivres
chantent sur les trottoirs
à l'ombre des étoiles
et je suffoque une fois de plus de m'être égaré
dans des chemins que je ne maîtrise pas.
Si seulement dans ces moments d'obscurité
où la folie rode comme un rapace
au dessus de ma carcasse pourrie
il pouvait y avoir des bras chauds
et réconfortants
dans lequel je puisse trembler sans peur...
mardi 25 septembre 2012
dimanche 23 septembre 2012
Parfois, je voudrais être un chat
La jeune femme porte son chat
tout contre elle,
bien au chaud de son manteau de velours,
lui caressant la patte
et lui donnant des baisers sur la joue.
Le train défile
et le soleil n'a que faire
de ma solitude.
tout contre elle,
bien au chaud de son manteau de velours,
lui caressant la patte
et lui donnant des baisers sur la joue.
Le train défile
et le soleil n'a que faire
de ma solitude.
Tu avais l'air d'un ange mais tu avais le diable au corps
Tu venais le dimanche soir
à la nuit tombée
et tu t'allongeais sur le lit
après avoir enlevé tes grosses chaussures rouges,
impatiente que je viennes soulever
les quelques drapés qui t'habillaient -
nous parlions un peu
mais baiser était l'unique chose
que nous avions à faire.
Tu souriais quand je découvrais
tes portes jarretelles noir
ou tes grandes chaussettes à rayure
et alors la passion m'envahissait
et je venais mordre l'intérieur de tes cuisses.
Je t'embrassais comme un damné,
mordait ta langue,
passait la main dans tes cheveux secs
aux couleurs bordeaux.
J'ôtais ton haut,
ton soutient gorge,
caressait tes seins
enlevait tout le reste,
laissant glisser doucement ta culotte
le long de tes jambes,
pour te retrouver nue -
tu étais belle à en crever.
Ensuite,
tout était l'affaire de nos corps
de nos épidermes,
de nos mains,
de nos sexes,
tout était l'affaire de nos souffles,
de nos mots,
de nos cris,
des nos odeurs.
Nous laissions la nuit
savourer nos orgasmes
et nos fluides vierges
couler entre nos doigts.
Enfin tu restais repus sur les draps,
tu enfilais parfois une flanelle
et tu jouais un peu de guitare
pendant que je faisais cuire le dîner.
De la cuisine j'écoutais tes doigts maladroits
vriller sur le manche
et profitais des échos de ta vois fragile.
J'étais marqué de tes empreintes,
tatoué des tes jambes
souillé de tes étreintes
mouillé de ta langue.
Puis tout s'est évanouie
délaissé dans une mare fantasmagorique
aux reflets de tendresse
et de promesses d'amour déchue -
La nuit laisse inévitablement
la place
au jour.
à la nuit tombée
et tu t'allongeais sur le lit
après avoir enlevé tes grosses chaussures rouges,
impatiente que je viennes soulever
les quelques drapés qui t'habillaient -
nous parlions un peu
mais baiser était l'unique chose
que nous avions à faire.
Tu souriais quand je découvrais
tes portes jarretelles noir
ou tes grandes chaussettes à rayure
et alors la passion m'envahissait
et je venais mordre l'intérieur de tes cuisses.
Je t'embrassais comme un damné,
mordait ta langue,
passait la main dans tes cheveux secs
aux couleurs bordeaux.
J'ôtais ton haut,
ton soutient gorge,
caressait tes seins
enlevait tout le reste,
laissant glisser doucement ta culotte
le long de tes jambes,
pour te retrouver nue -
tu étais belle à en crever.
Ensuite,
tout était l'affaire de nos corps
de nos épidermes,
de nos mains,
de nos sexes,
tout était l'affaire de nos souffles,
de nos mots,
de nos cris,
des nos odeurs.
Nous laissions la nuit
savourer nos orgasmes
et nos fluides vierges
couler entre nos doigts.
Enfin tu restais repus sur les draps,
tu enfilais parfois une flanelle
et tu jouais un peu de guitare
pendant que je faisais cuire le dîner.
De la cuisine j'écoutais tes doigts maladroits
vriller sur le manche
et profitais des échos de ta vois fragile.
J'étais marqué de tes empreintes,
tatoué des tes jambes
souillé de tes étreintes
mouillé de ta langue.
Puis tout s'est évanouie
délaissé dans une mare fantasmagorique
aux reflets de tendresse
et de promesses d'amour déchue -
La nuit laisse inévitablement
la place
au jour.
jeudi 20 septembre 2012
Elle a bien un prénom
Le dimanche s'évanouit doucement
et les annoncent de la gare s'enchaînent,
des destinations,
des villes,
des ailleurs.
Mais peu m'importe de partir à des kilomètres,
tu marche à côté de moi,
nous marchons sur le boulevard,
puis sur les quais
et nous parlons
nous parlons
et je suis incapable
de te dire l'essentiel,
mon coeur étouffe
et ne sais plus à quel rythme
battre.
Je garderai la douceur du moment,
le soleil de l'été sur ma langue,
nos mains qui se frôlent,
les non dits,
les hésitations
et je ferai briller tout ça
à travers un nouveau poème.
et les annoncent de la gare s'enchaînent,
des destinations,
des villes,
des ailleurs.
Mais peu m'importe de partir à des kilomètres,
tu marche à côté de moi,
nous marchons sur le boulevard,
puis sur les quais
et nous parlons
nous parlons
et je suis incapable
de te dire l'essentiel,
mon coeur étouffe
et ne sais plus à quel rythme
battre.
Je garderai la douceur du moment,
le soleil de l'été sur ma langue,
nos mains qui se frôlent,
les non dits,
les hésitations
et je ferai briller tout ça
à travers un nouveau poème.
mercredi 19 septembre 2012
L'horizon porte les nuages de ton sourire et de tes mots
Tu fais un signe de la main,
un au revoir,
un adieu,
qui sait ?
Tu es un reflet sur la vitre du train,
le flash de l'appareil te rend fantomatique,
presque invisible,
tu n'est plus qu'un contour.
Nous avons marchés des heures ensemble
et je n'ai pas réussi à briser la vitre
entre nous
et à te dire les mots justes
pour exprimer ce que j'ai sur le coeur.
J'ai pourtant jeté nos cendres au vent
et tourné le dos à la falaise
mais le vent est fort
et pousse mon corps frêle
vers le vide.
Puis
parfois le paradis semble être
à porter de main
et ton sourire m'en ouvre grand les portes.
un au revoir,
un adieu,
qui sait ?
Tu es un reflet sur la vitre du train,
le flash de l'appareil te rend fantomatique,
presque invisible,
tu n'est plus qu'un contour.
Nous avons marchés des heures ensemble
et je n'ai pas réussi à briser la vitre
entre nous
et à te dire les mots justes
pour exprimer ce que j'ai sur le coeur.
J'ai pourtant jeté nos cendres au vent
et tourné le dos à la falaise
mais le vent est fort
et pousse mon corps frêle
vers le vide.
Puis
parfois le paradis semble être
à porter de main
et ton sourire m'en ouvre grand les portes.
lundi 17 septembre 2012
L'amour, c'est dans la vraie vie
Il ne fait pas encore tout à fait nuit,
je sors du cinéma.
Les phares percent le crépuscule
et les voitures glissent derrière mon dos.
Il y a comme un voile léger
devant mes yeux.
J'ai comme la lune
qui pèse au fond de mon estomac,
la solitude peut être
que j'ai laissé traîner ce soir,
refusant l'invitation d'un ami ?
Pourquoi cette mélancolie lascive
qui va et qui vient,
cette douce tristesse que je cultive
au fil des poèmes
que jamais personne ne lit ?
Pourquoi cette émotion,
cette peur,
cette impression que le monde extérieur
brûle comme un million d'épine sans fin ?
Pourquoi cette angoisse de l'amour
qui doit finir
alors qu'elle n'a pas commencée,
que les promesses sont des mensonges,
que le corps d'une femme sonne comme une trahison ?
Je cherche des réponses à ces questions
alors je lis Carver et Sartre,
Nietzsche et d'autres,
mais tout cela n'est bon qu'à cultiver ma solitude,
tout cela sonne creux
sans le coeur d'une femme à mes côtés.
je sors du cinéma.
Les phares percent le crépuscule
et les voitures glissent derrière mon dos.
Il y a comme un voile léger
devant mes yeux.
J'ai comme la lune
qui pèse au fond de mon estomac,
la solitude peut être
que j'ai laissé traîner ce soir,
refusant l'invitation d'un ami ?
Pourquoi cette mélancolie lascive
qui va et qui vient,
cette douce tristesse que je cultive
au fil des poèmes
que jamais personne ne lit ?
Pourquoi cette émotion,
cette peur,
cette impression que le monde extérieur
brûle comme un million d'épine sans fin ?
Pourquoi cette angoisse de l'amour
qui doit finir
alors qu'elle n'a pas commencée,
que les promesses sont des mensonges,
que le corps d'une femme sonne comme une trahison ?
Je cherche des réponses à ces questions
alors je lis Carver et Sartre,
Nietzsche et d'autres,
mais tout cela n'est bon qu'à cultiver ma solitude,
tout cela sonne creux
sans le coeur d'une femme à mes côtés.
Soupir
J'ai beau laisser couler mon amour,
mes veines ne sont jamais assez ouvertes
pour m'en vider complètement.
mes veines ne sont jamais assez ouvertes
pour m'en vider complètement.
lundi 10 septembre 2012
Le soleil me chauffe le visage à travers les vitres de mon studio et j'ai encore tout merdé en beauté
Seul avec mon sourire tordu,
mon coeur fou
et tous mes fantômes
qui me tiennent par la main,
je poursuis ma traversé du désert.
mon coeur fou
et tous mes fantômes
qui me tiennent par la main,
je poursuis ma traversé du désert.
jeudi 6 septembre 2012
Je mens comme j'écris, mon esprit est un putain de truc tordu
Je mens,
Je mens aux
arbres
Et à toutes les
créatures shamaniques,
Mythologiques
De la terre
entière.
Je mens,
Trop de chose
dans l’esprit,
Des envies d’absolu,
L’art,
Le cul,
La poésie.
Je mens,
Comme dans ce
poème
Que j’écris la fièvre,
Là, je transpire
sous la nuit
Pleine d’étoile
brûlante
Et une atroce
douleur sur mon flanc gauche
Me tord le bide –
Alors je mens,
Je libère le
mal.
Je mens,
Hugh !!!
Je mens,
Je mens comme j’écris,
Comme j’écris l’amour
Ce fantasme
Ce monstre fantasmagorique.
Je mens comme
une pute,
Une charogne,
Un ours bavant
des aiguilles d’orgueils,
Je mens
Comme un serpent
ivre,
Une carpe,
Une cigarette
qui se consume,
Je mens
Comme un immeuble
qui n’en finit jamais
D’être construit
–
Je mens plus
haut
Que la fin.
Je mens
Et les femmes me
rendent fou,
Ces femmes que
je n’ai jamais eues assez,
Que je désire
plus que la vie,
Que j’écris,
Je décris,
Que je peins
Dans le plus
infime détail.
Je mens pour ces
femmes
Auxquelles je n’ai
que des morceaux de cœur
A livrer,
Des mots,
Rien que des
mots,
Des peaux mortes
Dont elles ne
feront rien.
Je mens
A trop voir tous
ces types,
Toutes ces
nanas,
Heureux comme
des oiseaux
Dans leur cage,
Je finis par me
pendre à mes tripes,
Devant le spectacle
de la séduction,
Et là où je
pense que tout va être simple
Beau,
Amour
Je me retrouve à
devoir choisir
Et c’est le pire
des mensonges
Alors
Tout est envahi
par l’obscurité,
L’obscurité, l’obscurité
Et je prie
Pour entrevoir
la lumière,
Qu’elle soit divine
ou non.
Je mens parce
que j’existe,
J’existe et j’avance,
Je mens
Parce que je
dois survivre
Je mens
Parce que je
suis un homme,
Envahie par ses
contradictions,
Ses névroses,
Ses propres
mensonges.
Je mens comme l’aiguille
qui tourne sur la pendule,
Je mens comme le
politicien et ses promesses,
Je mens comme la
voyante dans les lignes de vos mains,
Je mens comme le
fou qui hurle dans les rues endormies,
Je mens comme le
banquier devant ses billets et les pauvres gens,
Je mens
Comme l’épicier,
Comme le
journaliste,
Comme le joueur
de football
Je mens
Comme une femme
amoureuse
Qui trahit son
mari,
Je mens comme l’amant
Coincé dans le
lit de sa maîtresse,
Je mens comme le
criminel
Qui a caché la
petite fille dans le fossé,
Je mens comme
Dieu,
Comme l’artiste,
Ses poèmes, ses
toiles, ses films, ses livres,
Je mens comme le
chanteur à texte,
Le leader d’un
groupe de punk.
Je mens
Comme un papillon
de nuit,
Qui n’a que 24
heures devant lui.
Je mens parce
que les gens ne me connaissent pas,
Je mens parce
que j’ai peur,
J’ai peur de ce
qui pourrait me tomber dessus,
De l’amour,
Cette vapeur qui
nous prend à la gorge,
Comme un piège à
loup
Dans une forêt
prise dans la brume.
Je mens
Parce que je
suis un lâche,
Je mens
Pour ne pas te
faire de mal
Mais en vérité
je sais que je suis un beau salopard
Qui déchire tes
jours et tes nuits,
Qui tire sur la
corde
Jusqu’au bout
Et qui lâche au
dernier moment
Pour qu’il reste
sur ton visage
Les stigmates de
tes larmes
De haine
Et d’amour
Et de peine
Et de solitude.
Je mens
Pour moins souffrir,
Souffrir de ton absence
Qui ne me fera
bientôt plus rien,
Il m’aura fallu
trois années,
Trois années
Pour ne plus
penser à ton visage
Quand une femme
nue
Se traînait à
mes côtés
Dans le lit d’une
soirée sans goût.
Je mens
Persuadé que ma
gueule d’ange me permettra
D’échapper à l’inquisition,
Aux accusations,
A l’extradition
Au bannissement.
Mais je mens,
Je m’échappe à moi-même,
Je m’échappe des
autres,
De mes
responsabilités.
Je mens,
Je l’aime
Et pas toi,
Mais je ne
pourrai jamais l’aimer
Car elle est une
création de mon esprit,
Je me suis
persuadé de l’aimer
Parce que l’ennuie
Est une chose tenace.
Je mens
Alors vient me
poignarder
Dans mon
appartement
Sans dire un
mot,
Là sous l’orage,
Mes mensonges
éclateront au grand jour,
La pluie viendra
les laver
Et une eau noire
se déversera
Et emmènera mon
corps au loin.
La mort elle,
ne ment jamais.
mercredi 5 septembre 2012
J'écris ce poème et mon coeur bat enfin pour de bon, prêt à morfler à nouveau
La nuit est calme,
paisible -
toute neuve et
pleine de promesses.
Elle n'attend que toi
pour que tout soit parfait.
paisible -
toute neuve et
pleine de promesses.
Elle n'attend que toi
pour que tout soit parfait.
mardi 4 septembre 2012
Rentrée
La première année où j'ai quitté la maison de mes parents, je n'avais presque rien dans ma chambre de vingt mètres carré. J'entends par presque rien pas d'ordinateur, pas de télévision, juste quelques journaux, quelques livres et un poste de radio. Cela me suffisait, car au mur j'avais tes poèmes et tes lettres. Cela me suffisait car j'avais l'essentiel. Ton amour.
lundi 3 septembre 2012
Bullshit
Nous étions sur les marches du Virgin Megastor,
elle avait un coca à la main,
je fumais une cigarette.
Nos deux regards se portaient sur la place en pavée,
où les gens se pressaient dans tous les sens.
Je portais sous ma veste de velour noir
- que je ne mettais que pour les grandes occasions -
un tee shirt de Joy Division.
Pas celui avec le logo de la pochette de Unknow pleasure,
plutôt celui avec une vierge souffrante
et l'inscription "Love will tears us apart".
J'aimais bien ce tee shirt,
c'était pour copier le personnage de "500 jours ensemble"
- grand romantique dans l'âme.
Tandis que j'expirais ma fumée, elle se retourna vers moi et dit :
"Merde, tes conneries de romantique faut que t'arrêtes,
c'est pas mon délire,
tes poèmes, ton tee shirt pourri,
ta guitare,
ça te grille direct,
moi ce que je veux c'est la vrai vie tu vois,
pas un mec collé dans les étoiles"
Elle se leva tout en continuant sa logorrhée verbale :
"Enfin je veux dire..."
gorgée de coca...
"...je veux dire, faut que tu sortes de tes rêves,
de tes fantasmes, tes idées toutes faites qu'on voit dans les films,
qu'on lit dans les livres,
vit un peu bordel,
vit simplement,
achète une maison,
un chien,
fait des gosses,
marie toi -
les chansons d'amour sont des mensonges,
abandonne tes rêves."
Je la regardais droit dans les yeux en fumant ma cigarette
et elle croisa mon regard.
Elle s'arrêta de parler.
Elle mâchouilla son piercing à la lèvre,
une jambe sur une marche
sa cannette à la main.
Elle était belle,
forte,
sensuelle.
"Tu sais ce que tu me dis là,
j'en suis conscient,
ça me déchire le coeur,
c'est cruel
mais c'est moi tout entier
et
si tu m'embrasses pas là,
maintenant
sur ces putains d'escaliers
ma vie ne sera qu'un pauvre chantier sans âme
jusqu'à la fin de mes jours"
Lui dis-je tout de go,
la voix tremblante,
les yeux qui piquent.
"Connard"
répondit elle avant de m'embrasser à pleine bouche.
elle avait un coca à la main,
je fumais une cigarette.
Nos deux regards se portaient sur la place en pavée,
où les gens se pressaient dans tous les sens.
Je portais sous ma veste de velour noir
- que je ne mettais que pour les grandes occasions -
un tee shirt de Joy Division.
Pas celui avec le logo de la pochette de Unknow pleasure,
plutôt celui avec une vierge souffrante
et l'inscription "Love will tears us apart".
J'aimais bien ce tee shirt,
c'était pour copier le personnage de "500 jours ensemble"
- grand romantique dans l'âme.
Tandis que j'expirais ma fumée, elle se retourna vers moi et dit :
"Merde, tes conneries de romantique faut que t'arrêtes,
c'est pas mon délire,
tes poèmes, ton tee shirt pourri,
ta guitare,
ça te grille direct,
moi ce que je veux c'est la vrai vie tu vois,
pas un mec collé dans les étoiles"
Elle se leva tout en continuant sa logorrhée verbale :
"Enfin je veux dire..."
gorgée de coca...
"...je veux dire, faut que tu sortes de tes rêves,
de tes fantasmes, tes idées toutes faites qu'on voit dans les films,
qu'on lit dans les livres,
vit un peu bordel,
vit simplement,
achète une maison,
un chien,
fait des gosses,
marie toi -
les chansons d'amour sont des mensonges,
abandonne tes rêves."
Je la regardais droit dans les yeux en fumant ma cigarette
et elle croisa mon regard.
Elle s'arrêta de parler.
Elle mâchouilla son piercing à la lèvre,
une jambe sur une marche
sa cannette à la main.
Elle était belle,
forte,
sensuelle.
"Tu sais ce que tu me dis là,
j'en suis conscient,
ça me déchire le coeur,
c'est cruel
mais c'est moi tout entier
et
si tu m'embrasses pas là,
maintenant
sur ces putains d'escaliers
ma vie ne sera qu'un pauvre chantier sans âme
jusqu'à la fin de mes jours"
Lui dis-je tout de go,
la voix tremblante,
les yeux qui piquent.
"Connard"
répondit elle avant de m'embrasser à pleine bouche.
dimanche 2 septembre 2012
Je t'aime sans avoir les mots pour le dire
Le dimanche
coule
Sans dire un
mot,
Sans rien dire à
personne,
Sans demander
quoique se soit -
La jeune femme
range sa voiture au garage,
Le village s’endort,
Les guichets de
la gare sont fermés,
Deux jeunes
filles traînent encore,
L’ivrogne ferme
sa porte pour aller au bar.
Devant tant de
banalité,
Pas de larme,
De regret,
D’amertume
Ou de mépris,
J’ai bien mieux
à faire que de contempler tout cela :
Penser à toi.
samedi 1 septembre 2012
La vie est une arme avec la mort en face
La ville est
grise
Mais légère –
Je navigue sans
peine aucune
Le long du
samedi.
Au menu :
Les jeunes
skater glissent,
Les pavés
sentent la bonne cuisine,
Les filles
portent encore des collants
Et
J’essai de lire
Sartre quand trois jeunes filles
Hystériques,
Rieuses,
Un peu niaises
Mais pleines de
vie
Hurlent
A côté de moi –
Sartre, lui, ne
rigole pas beaucoup,
Il fait même
sérieusement la gueule
Alors je le
referme avant
De m’abandonner
plus que je ne le suis déjà
Aux remous de la
mélancolie
Qui hurlent sur
le quai de la gare.
Sur les rails,
Une carcasse de
chat en décomposition,
Une pate brisée,
un squelette apparent –
Je l’examine
longuement
Avec l’impression
De regarder la
mort en face.
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