Je vois mon désir s’estomper
dans un désert de bleu,
mon souffle ne s’emballe plus,
mon cœur est triste –
je pars.
Cours retrouver ton bonheur de jadis,
quand vos sourires complices
illuminaient les rues,
quand ton amour avait trouvé sa place –
avant la chute.
Je suis cousu de guenilles
et couvert des lambeaux d’autrui,
je ne suis personne,
ni l’un,
ni l’autre.
Comment tes yeux ont-ils pu s’arrêter
sur moi ?
Mon âme est trop vaste pour être explorée,
elle est comme un ciel matinal,
vaporeux, pourpre,
incertain –
magnifique.
Abandon,
ce mot effleure mes lèvres
et fait de moi un être imperceptible,
un spectre sentimental -
une ombre à ton carreau
que tu te refuses d’effacer.
Cachons nous derrière ce voile impure,
puis tentons de le déchirer
a coup de griffe
et de baiser.
Dans les méandres d’une nuit sans fin,
sans suite,
sans nom,
notre folie douce
fera des enfants
que nous mettrons en ronde
sur les draps de ton lit.
Demande-moi ce corps
dont je ne sais que faire,
fais le tient,
ouvre-le,
met le en pièce
détachées –
il n’est plus noble d’exister,
affranchi le de son héritage.
Mutile cette peau trop douce
et mêle mon sang
a tes larmes.
De ce mélange coulera une rivière étrange
où tu pourra contempler mes reflets -
alors je renaîtrai de temps à autre
pour te parler de l’amour
que je n'ais jamais retrouvé.
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