Il y en qui
perde leur mère
Et qui écoute
Barbara,
Qui prie, qui
mette un cierge
Et se souvienne
Et se souvienne
Du temps d’avant,
Des sourires et
des soleils,
Des repas sur la
terrasse
Des verres de
rosée, de la tonnelle,
Des caresses,
des mots gentils,
Des hésitations
-
Avant que tout
ne s’assombrisse.
On a beau rire,
on a beau pleurer
On a beau crier,
S’agiter dans
tout les sens,
Qu’importe la
pluie les tempêtes
On restera
toujours des enfants.
Et moi je ne
veux pas partir,
Je veux rester
avec toi,
Car je suis bien
avec toi,
Car tout enfin s’apaise,
La grisaille se
dissipe
Pour laisser
place
Au vent d’un
jour d’hiver.
Mais tu vas
partir,
Car rien n’est
éternel,
Rien ne dure,
Il ne restera
que ton rire
Figé dans mon
regard.
Tu vas retrouver
ta terre
Et ton amour
Celui qui te
mène vers le bonheur
Celui qui te
rassure
Et
moi je vais retrouver la solitude,
Je
vais me plonger dans mon lit
Pour
fumer des cigarettes
Et
lire Camus,
Alors que je
suis sur qu’on pourrait s’aimer –
La vie est un
drame
La vie est un
putain de drame,
Alors
Aujourd’hui
Oubliez-moi
Pour la fête.