mardi 17 novembre 2015

Sous les cîmes du silence

Je n'ai pas vu sous les roseaux
planer
l'ombre du doute
j'ai voulu partir
dans l'étreinte d'un soleil noir
j'ai gratté de mes ongles
presque éteints
l'écorce de notre amour
j'ai gratté
pour la sève
mais tout était sec
mais tout était dur
plus rien ne collait
comme jadis mon sperme
sur ton ventre
j'ai gratté seul sous les sapins
qui bruissaient sans rien dire
de leur grands yeux d'épine
peuplé par l'absence
même le temps ne fait plus son œuvre
ici bas -
comme un oiseau et son bec
j'ai finis par taper
dans le tronc
pour retrouver un battement
de ton cœur
mais tout était creux
tout avait disparu
il n'y avait plus que le noir
dont les teintes raisonnent
jusqu'à l'infinie.
Alors j'ai fini par prier
un dieu invisible
une force
ne serait que les rayons de lumières
qui m'aveuglaient
j'ai prié tout haut
puis aux mots pieux
se sont succéder les mots durs
et je n'ai plus prié -
étendu sous les cimes de la solitude
j'ai laissé mes sanglots
aux charognards
et profité du dernier et ultime silence -
celui qui dure pour toujours.

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