mardi 17 novembre 2015

Rivière d'une ballade

Nous avons le parc
Envahie par le dimanche
Traversé par la douceur d’octobre
Nous voyons au loin
Des fumées et les tours
Eiffel et Montparnasse
S’envoler vers le ciel
Peuplé de nuages dont
Tu dis « on dirait des barbes à papa » -
Ils sont ronds et roses.

Tout prêt au bord
Paris s’agite, nous l’avons vu,
L’impression d’être à un bout
Au centre –
Au long de la marche
Des tableaux prennent vie
Là des gens font du foot
Ici des jeunes femmes font de l’exercice
Et des jeunes garçons font la statue au bord
Des immeubles, encagoulés.

Le soleil se couche
Sous le pont grouille des yeux
De monstres fumant.

Dans le parc entre les arbres
Se glisse un saxophone, puis
Deux tam-tam,
Spectre d’une nuit qui s’annonce
Par l’arrivée du crépuscule.
Au loin, grand-père se meurt,
Il a décidé d’ouvrir la porte
Le soleil se couche
Nous passons sous les peupliers
Et je ne pleure pas.
La lumière du soir
Le fait pour moi.

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