mardi 17 novembre 2015

Encore un poème à rallonge

Quand la nuit devient bleu
d'une mélodie étoilée
pleine de désillusion
et d'amertume -
je cherche à boire
pour noyer le trop plein
qui me tenaille le cœur
et m'ulcère l'estomac
je marche dans les rues
sans but
juste pour laisser se dissiper
les tensions
les questions
à la recherche du bistrot
qui sauvera mon âme
et en même temps
la condamnera au supplice
de la gueule de bois
puisque tout reviendra
les tensions
les questions
sauf tes bras
dans lesquelles avant
je me noyais.

Pas même un jazz
pour balader ma misère
en chanson -
la nuit traîne comme un vieux moustique
et je regarde mon carré de lune
tel un Polaroïd de mélancolie
les yeux rougies,
larmoyant -

Mais voilà,
je n'ai même pas le courage
de t'oublier,
ne serait ce qu'un instant
dans un verre de bourbon
ou une bouteille de rouge
non
la nuit noir me sied à merveille
avec son lot de larme
de détresse sentimentale
et de colère à hurler
car après tout
c'est ce qui me fait écrire
et lutter contre la médiocrité
du monde
de son divertissement insoutenable
souvent dénuée de toute poésie
de toute vérité.
Parce que je suis distrait,
trop gentil,
parfois paresseux
maladroit
trop honnête
brouillon
ai pas confiance en moi
mais je sais écrire
je veux dire
je sais former des mots
les mettre bout à bout
faire des phrases
comme bon me semble
c'est simple
mais
c'est ce qui m'est parfois
le plus précieux.

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