samedi 6 juillet 2013

Dés que j'ouvre Bukowski, voilà que ça me revient

Y a bien les visages de gens ordinaires dans les supermarchés,
les campings remplis de vieux dans leur caravane,
y a bien les départs en vacances sous un soleil de plombs,
les vendredi soirs juste avant les vacances,
y a bien les abrutis tatoués sur la terrasse des bars,
les après-midi en pleine semaine sans rien avoir à faire,
y a bien les étagères blanches dans les "centres culturels" des grandes sufraces
remplies des grands auteurs, Céline, Cioran,
emprisonnés ici comme des vieux dont plus personne ne se fout,
comme dans une maison de retraire,
y a bien toutes ces petites choses
mais qui font le poids de notre petit monde sans âme
y a bien tout ça qui me fout le cafard,
qui me donne des envies de meurtre.
mais je ne peux me refuser à un peu de normalité,
à un peu de sécurité,
les repas le dimanche midi avec la belle famille,
les noëls ensemble,
le petite travail gentil pour gagner son argent,
le compte en banque bien rempli,
tout cela permet à mes douces illusions d'artiste
de me détruire en douceur,
de me ronger gentiment
mais en profondeur
de m'enfoncer des choses dans le crâne (et dans le cul)
que je ne réaliserais jamais,
tout cela me donne un peu de matière à écrire
mais me donne surtout matière à ne rien foutre
et à critiquer sagement sans que je bouge mon cul d'artiste en herbe -
je ne serais jamais rien d'autre que moi-même.


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