dimanche 13 mai 2012

Nous semons ceux auxquels nous avons montré le chemin



Face au crépuscule flamboyant
Et aux oiseaux de nuage,
Nous avons parlé d’amour.

Nos cœurs ont respiré ensemble,
En raisonnant à peine dans le vide,
Et il y a eu quelques courants d’air
Glaciales.

« Je ne fais plus rien comme avant,
Plus rien comme il faut,
Tout va de travers,
Tout est flou,
Entre l’envie de brûler
Et d’aimer pour de bon.
- On juste besoin de tendresse,
De remplir nos solitudes,
Mais on ne fait que blesser
Des âmes prêtes à aimer.
Nous ne sommes pas lâches
Cruels ou bien pervers,
Juste totalement égarés. »

Là sur la terre humide du soir,
A l’ombre d’une lune pâle,
Nos ombres ont pris l’allure
De la peur -
Celle de ne jamais retrouver
Le premier amour.
Là sous un soleil tendre,
Aux yeux des arbres,
Nos larmes ont pris le reflet
Des regrets –
Ceux que l’on a quand on laisse filer
Nos souffles de bonheur.

Nous avons secoué dans nos mains maladroites
- Comme des osselets –
Nos petites aventures mortes
Avant d’avoir vécu
Puis nous avons jeté le tout
Sur l’asphalte de l’existence.

Nous avons échangé nos regards
Et sourit face à l’issu de la partie.
Nous avions perdu
Tous les deux.


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