dimanche 12 février 2012

Dés que tu commences à regarder les étoiles, elle commence à filer

Encore des verres,
Encore des discussions insensées
Autour de l’amour
Et du sexe.
Des mecs qui picolent,
Tournent en rond.
Des filles jolies qui s’assoient,
Discutent,
Sourient.
Tu discutes avec l’une d’elle depuis le début de la soirée,
Tu la fait rire, tu racontes des blagues plus merdiques que toi,
Mais qu’importe, elle éclate de rire à chaque fois
Alors tu continues.
Vous buvez ensemble,
Tout ce qui vous passe sous le nez -
bière, rosé, muscat.
Les degrés semblent lui monter à la tête,
Elle me dit que l'alcool et moi,
Ça ne semble pas aller ensemble.
Je lui répond que je ne vais pas avec grand chose.
Rire.
Faut faire de la place sur le canapé
Alors elle se sert un peu plus
Contre toi.
Une main sur l’épaule ou le haut du genou
Te suffises pour imaginer la romance la plus folle
Peut être qu’elle s’imagine aussi
Dans un lit avec toi,
Peut être qu’elle a une envie folle
De te prendre la bouche là tout de suite,
T’as tellement envie de lui bouffer son sourire.
Et grand dieu,
Elle a un décolleté -
C'est le grand canyon sous tes yeux.
Vous déconner sur le cul,
Elle te dis que d'habitude elle est timide.
T'as du mal à le croire.
Après un verre de trop,
La discussion semble s'égarer.
Tu commences à lui parler de ta seule histoire d’amour,
T’as le regard dans le vide,
Tu trouves pas les mots,
Tu commences à te rendre compte qu’elle s’ennuie en t’écoutant.
Elle commence alors à te parler de son copain,
Là bas dans un pays où tu n’es jamais allé,
Où elle va retourner pendant les vacances.
La nostalgie colore ses iris.
Alors quelques chose vient se briser,
Tu te dis qu’il n’y a plus rien à espérer,
Qu’elle a juste trouvé auprès de toi
La tendresse qu'il lui manquait
Ou bien qu'elle a joué avec ton innocence.
T’as pas été meilleur que les autres fois.
Alors tes blagues se font moins incisives,
Alors elle ne met plus la main sur ton épaule,
Ni sur le haut de ton genou,
Elle va discuter avec d’autres personnes.
Alors toi aussi tu commences à t’ennuyer,
Tu te demandes ce qui te pousse à rester collé à ce canapé
Qui n’est même pas confortable
Et à te flageller face à ces amoureux qui paradent
Avec la nuit.
Puis elle vient te dire au revoir,
Juste une bise,
Pas une accolade, un regard ou un sourire plus appuyé que les autres.
Une fois la porte fermé,
Un abruti hurle qu'elle aurait pu le sucer sur le pallier
Tellement elle avait l'air chaude.
T'as la gerbe.
Tu te laisses porter un moment par le vide,
Le rien qui anime les corps et les esprits
Et tu décides de partir à ton tour.
En t'habillant, tu te rends compte que ton manteau à un énorme trou
Sous le bras droit.
Tu va devoir faire avec toute la semaine.
Merde.
Sur le chemin du retour,
Tes membres tremblent alors que le froid n’est pas si violent,
Tu n’as pas peur,
Tu ne ressens rien,
La solitude, tu commences à t’y faire -
Même les ombres et les fantômes t’ont fuient depuis un moment.
Tu penses juste à ce putain de trou
Sous ta manche droite.
Tu lèves la tête un moment,
Il y a encore quelques étoiles dans le ciel.
Une s’est éteinte tout à l’heure,
Tu attends juste qu’il n’y en ai plus aucune
Pour enfin arrêter de penser à les décrocher.

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