lundi 2 janvier 2012

Promis à l'enfer mais danser au paradis

Dans le vacarme d’une soirée que l’on brûle
Pour ne pas voir passer le temps,
Elle a surgi comme un soleil
Derrière l’horizon que j’avais poussé au loin,
Las d’attendre la lumière.

De ses deux mains étoilées,
Elle est venue me tirer de ma torpeur avinée
Sans que je puisse dire un mot.
Elle m’a jeté sous les stroboscopes
En compagnie des autres guerriers de l’arène
Et avec pour seul arme
Trois verres de ce doux mélange citron – vodka – cola.

L’alcool hurlait dans mes veines
- Et mélangée à la substance de ses yeux-sourires -
Mon cœur s’est transformé en V12.
Dans la nuit douce et humide,
J’ai donné un coup d’accélérateur.
Lucide,
Je serais resté sur le bas côté
A attendre la pluie.
Là, j’étais ivre
Et j’ai parfaitement maîtrisé le virage
Qui ma mené à ses lèvres.

Les serpents acides des basses
Sont venus animer nos corps désarticulés,
Nos baisers sonnaient dans les aigues,
L’équilibre était parfait.

Dans sa parure noire,
Elle a consumé mon obscurité,
Allant et venant
Entre les battements de cil
Et les caresses évanescentes.

La lune a pris la place du soleil
Et je suis allé me coucher -
Seul.

Puis dans le jour en ruine,
Pas un mot.
Comme une princesse fatiguée,
Elle m’a lancé des sourires
D’une douceur lumineuse –
Comme ceux d’un bouddha
Ou d’un soldat rendu fou par la guerre.

Là, entre doutes et incertitudes,
N’ayant jamais compris les codes de l’amour
D’une nuit,
J’ai cadenassé mon regard,
Caressé violemment par l’espoir
D’un autre baiser.

Puis sorti pour de bon
Des vapeurs de l’éther,
Je découvre son vrai visage :
Une déesse –
Ou bien une sirène
Qui a surement choisi le premier marin
A sa portée,
Emportée par la volonté aveugle
De combler sa solitude.

Face à ce visage si clair,
presque parfait,
de ceux dont je n'ose même pas rêver,
Mon cœur à explosé.
Chaque baisé donné à cette nuit
On alors pris le parfum du blasphème.

On ne danse pas impunément avec un ange
Lorsqu’on est damné –
On sait bien que le jour venu,
Le Diable reviendra nous couper les ailes.

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