samedi 3 décembre 2011

Avant de mourir, le bonheur

L’aurore impatiente
Glisse sur ta jupe fleurie
Dont je ne me souviens plus
Les couleurs
Tu trompes
Mon regard
De tes lèvres folles –
J’ai toujours la gorge serrée.

Nous trompons la nuit
De nos baisers silencieux,
Nous découpons les reflets de la lune
De nos caresses obscures.
L’amour est toujours jolie
Lorsqu’on ne la voit pas
Et que nous sommes légèrement ivres.

Il me faut toute la douceur de tes reins
Et de tes jambes
Pour me rappeler que je suis encore un homme –
Et non un corps sans âme
Prisonnier du spectre romantique.

Il me faut toute la rosée de ton ventre
Et de ta langue
Pour me rappeler que je peux encore brûler un peu
Dans cette coulée de nuage trop blanche.

Il est facile de mentir sous les couvertures
Et de faire des promesses d’un revers de la main –
Mon cœur ne bat plus
Pour qui que se soit.

Ce soir,
Ma jeunesse
Est venu me saluer
Avant de devenir trop lucide –

Son odeur est revenue me hanter un quart de seconde
De je ne sais quelles profondeurs -
J’ai aperçu le paradis
Avant de mourir
Et de devoir aimer
A nouveau.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire