lundi 7 novembre 2011

Une de perdue

Allongée sur le rebord du lit,
Tu épingles ton soutient gorge.
Ses bretelles sont toutes rapiécées,
Effilochées ;
Rongées par trop peu d’amour
Et l’éreintante marche de l’existence.

Le drap sur mon corps nu,
Accoudé contre mon oreiller,
Je te regarde faire.

La matinée est bien engagée
sous les nappes de soleil poussiéreuses
offertes par le store de la chambre.

Tu enfiles ton pantalon,
Tes bottines,
Et prend ton sac à main.

Étendu dans mon lit,
Comme un navire à la dérive,
Je te laisse partir sans un mot.

Mais ce n'est parce que je suis muet
comme une tombe
que tu dois m'enterrer trop tôt.

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