vendredi 11 novembre 2011

Des corps et des nuits

Sur les courbes lisses de ton corps
Même les guerres
Les plus sanglantes
Viendraient s’apaiser.

Le long de tes lèvres accueillantes,
Même le plus violent
Des forcenés
Viendrait s’assoupir.

Dans le silence de nos murmures
Et la douceur
De notre désir insomniaque,
Je viens souffler de la poudre d’or
Au creux de ton épaule.

Le matin est déjà bien avancé
Derrière l’armure de nos caresses,
Mais nous n’avons que faire
Du monoxyde de carbone
Et du plomb
Qui intoxiquent les sentiments
Et nous transforment
En ombre ambulante.

Dès que je t’embrasse,
Je consume un soleil
Et tapisse de brouillard
Les bords de ton nombril.
N’ai pas peur
Que la mer t’envahisse.

Je n’ai pas la force
De porter ton cœur,
Je n’ai pas les clés
Pour briser mes chaînes.

Dans les premiers reflets du jour,
Je viens percer le secret de ton odeur -
J’aurai du sel de mer
Et du patchouli
Pour seuls souvenirs de cette nuit
Que je quitte avec tes seuls regrets.

Tu es un ange
Et parfois,
Dieu est bon
Avec les estropiés du cœur.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire